Le président du Honduras, Manuel Zelaya, a commis deux fautes de goût aux yeux du nouvel ordre mondial : il a un beau chapeau blanc et il fait partie de la bande à Chavez. Résultat, il y a cinq mois, un putsch qui sentait bon les seventies et la CIA l’a renversé alors qu’il se préparait à gagner un referendum. La communauté internationale, et en particulier les USA, ont condamné ce coup d’état avec de grosses larmes de crocodile. Après un exil et un retour rocambolesque dans son pays, via l’ambassade du Brésil où il est réfugié depuis fin septembre, il va vivre une expérience jamais vue pour un chef d’état : assister aux élections générales (présidentielles, législatives, municipales) qui vont se dérouler ce 29 novembre sans pouvoir y participer. Il a appelé ses partisans au boycott mais le fantôche mis en place à la tête du Honduras par les militaires a prévenu que « le vote est une obligation constitutionnelle. » On en est pour l’instant à une vingtaine de personnes exécutées et trois mille arrestations. L’urne ou le cercueil, en quelque sorte.
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