Le scoop du siècle est tombé lundi sur les téléscripteurs du monde entier. Nicolas Sarkozy veut-il faire entrer le Pétomane au Panthéon ? Non. Eric Raoult a émis l’idée de nationaliser Gallimard et Flammarion ? Non. La commune d’Alfortville, dans le Val de Marne, vient de décrocher l’effrayant label « Ville amie des enfants ». La mairie de gauche, emmenée par le député-maire Rouquet (PS), s’est longuement – et bruyamment – félicitée de cette réussite dans la presse. Le Parisien nous apprend ainsi qu’il existe un « club très fermé » des villes « amies des enfants » : moins de 200 communes sur 36,000 en sont. Mais c’est quoi être une ville « amie des enfants » ? Mme. Santiago, élue à la petite enfance, se vautre dans la langue de bois la plus délicieuse sans – naturellement – répondre à la question : « C’est une façon de bénéficier des richesses des uns et des autres pour engager de nouveaux projets ». De nouveaux projets certainement « innovants » et nous projetant dans une « dynamique collective de progrès ». Bon, on s’en doute, ce label de l’UNICEF est là pour amuser la galerie. Il dégouline de moraline moderniste, ce macaron « Ville amie des enfants »… il implique certainement l’existence de villes ennemies des enfants, voir des gens parfaitement humains qui n’aimeraient pas – mais alors là pas du tout – les enfants… On pressent que Neuilly-sur-Seine ou Nice ne l’auront jamais ce label, qui est réservé à une élite d’édiles d’élite concentrant leurs efforts politiques sur une population qui n’a même pas le droit de vote. Pour tout vous dire, moi je n’y crois pas ! A la crèche les zenfants !
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