Au moins 17 civils ont été tués hier matin à Mogadiscio dans des combats à distance entre insurgés islamistes et soldats de la force de paix de l’Union africaine (l’Amisom, African Union Mission to Somalia). Selon les agences de presse, des tirs d’artillerie lourde ont visé des quartiers populaires, notamment le marché de Baraka. Les insurgés ont d’abord tiré au mortier sur l’aéroport alors que le président cheikh Sharif Ahmed prenait l’avion pour se rendre en Ouganda , et les troupes de l’Amisom ont riposté par d’intenses tirs d’artillerie lourde. S’agit-il d’un massacre d’intimidation délibérément perpétré par les militaires de la « force de paix » de l’Union africaine ? On ne saura probablement jamais la réponse pour une raison simple: l’Amisom est composée de soldats ougandais, burundais, nigérians et malawites et tout le monde s’en contrefout. Je vous laisse imaginer les commentaires de la presse occidentale avec un scénario similaire, mais, avec dans le rôle des méchants, des casques bleus Européens ou des troupes de l’OTAN…
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