Les journaux nous apprennent qu’un commissaire de police vient d’être suspendu. Ce qui me pose question.
Je n’ai bien sûr aucune opinion sur la culpabilité ou l’innocence de ce fonctionnaire, en vertu de quoi je ne citerai volontairement pas son nom, ni ceux d’autres fonctionnaires, mis en examen récemment dans une affaire ayant fait pas mal de potin et réputés proches du suspendu.
Pour tout vous dire, si cette suspension m’a intéressé, c’est à cause d’un détail piquant : l’intéressé officiait à l’IGPN. L’inspection générale de la police nationale, couramment appelée « police des polices » par mes confrères, et « bœufs carottes » par les feuilletonistes télévisés.
Pour rester précis, l’IGPN, selon le site du ministère de l’Intérieur, « est le service à compétence nationale chargé du contrôle des directions et des services de la direction générale de la police nationale et de la préfecture de police. »
J’en viens à mon questionnement existentiel : quand il y a un soupçon quelconque contre un membre de l’IGPN, qui est chargé de l’enquête ? Y a t-il une police de la police des polices ?
Sûrement que oui, sinon on n’entendrait jamais parler de suspension. D’où une autre question : le cas échéant, y a-t-il aussi une une police de la police de la police des polices ?
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !