Un nouveau grand parti semble naître dans la communauté : le Rassemblement pour l’Europe amnésique.
Un des premiers faits d’armes de cette coalition des réécriveurs d’histoire a été la lamentable non-invitation de Poutine aux cérémonies du 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz par l’Armée rouge.
Une négation en amenant vite une autre, les tenants de l’orthodoxie francforto-bruxelloise se retrouvent comme un seul homme pour taxer de délire germanophobe la prétention du nouveau gouvernement grec à remettre sur le tapis la question du règlement des dommages de guerre occasionnés durant l’occupation allemande du pays.
Or cette revendication n’est ni nouvelle, ni, forcément imprégnée de haineuse germanophobie.
À ma connaissance, Dany n’est ni europhobe, ni libéralophobe, ni même, si ça se trouve, germanophobe.
Voilà pourtant ce qu’il déclarait, il y a trois ans, le 15 février 2012, à la tribune du Parlement européen : « Les Allemands, qui rechignent à financer un second plan de sauvetage pour la Grèce, devraient se souvenir de tout ce qu’ils ont pillé dans ce pays pendant la Seconde Guerre mondiale […] Avec les intérêts, ce sont 81 milliards d’euros qui sont dus à Athènes. Cela permettrait déjà de rembourser un sixième de la dette de ce pays. C’est là une autre façon de voir l’Europe et son histoire. »
Oui, Dany a raison. Le fin mot, c’est l’histoire. On comprend qu’on rechigne de plus en plus à l’enseigner…
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