Avec Céline Pina, Harold Hyman et Jeremy Stubbs.
Phénomène inédit, des attaques coordonnées ont frappé 11 prisons, principalement dans le Sud de la France, accompagnées de menaces proférées contre le personnel pénitentiaire. Certes, nous ne vivons pas encore dans un narco-Etat, mais cette campagne organisée montre la faiblesse grandissante de l’Etat dont les institutions sont bafouées par des mécréants. Ce qui est presque plus inquiétant que les actions criminelles elles-mêmes, c’est le silence général de nos politiques – qu’ils soient dans le gouvernement ou dans l’opposition – qui semblent ainsi admettre leur impuissance. Céline Pina analyse les conséquences de cette abdication apparente pour l’Etat de droit et notre démocratie.
Que représente la visite de Giorgia Meloni à la Maison Blanche ? Elle a été reçue par Donald Trump avec tous les égards et de grands témoignages d’amitié. Beaucoup de commentateurs à gauche et au centre de l’échiquier politique se sont demandé si elle n’essayait pas de faire cavalière seule par rapport aux autres Etats-membres de l’UE, en cherchant à négocier de meilleures conditions pour les échanges commerciaux entre l’Italie et les Etats-Unis. D’autres ont même cru voir dans cette visite la consécration d’une sorte d' »internationale réactionnaire » qui comprendrait aussi la Hongrie et la Slovaquie. Harold Hyman nous rappelle que seule l’UE est habilitée à conduire des négociations commerciales avec des pays n’appartenant pas à l’union. La présence de Meloni à Washington est pour montrer que les dirigeants européens n’ont pas du tout coupé les ponts avec Donald Trump. Quant à une prétendue internationale réactionnaire, les pays qui y participeraient ont certes des points de convergence mais sont rarement unis sur la majorité des grandes questions politiques. Par exemple, Meloni et Trump partagent une même opposition aux expressions du wokisme mais ont des points de vue très divergents au sujet de l’Ukraine. Après la rencontre hier à Paris des représentants de l’Ukraine, de la France, des Etats-Unis, de l’Allemagne et du Royaume Uni, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio a déclaré que, s’il n’y avait pas de progrès appréciable dans la recherche d’un accord de pays dans les quelques jours à venir, les Etats-Unis laisseraient tomber le processus de paix pour se tourner vers d’autres questions internationales. Tactique de négociation? Début de l’aveu d’un échec de l’opération trumpienne pour mettre fin à cette guerre?
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