Dans un pays fracturé qui a préféré hier majoritairement le festival du barbecue au Parc floral aux manifestations antagonistes parisiennes, Arte prône la voie de l’apaisement et de la concorde nationale en débutant au mois d’avril un cycle « Philippe de Broca » qui se poursuivra tout au long de l’année. Monsieur Nostalgie nous explique pourquoi « Le Cavaleur » de 1979 est à la fois une source d’émerveillement et d’espoir dans une France à bout de souffle…
Nous sommes incapables collectivement de parler de la France car nous n’avons plus les mêmes références, les mêmes marottes, les mêmes mélancolies, les mêmes grisailles, les mêmes mots doux. Un langage commun, au-delà des classes sociales et des identités tapageuses, nous fait aujourd’hui défaut. Chaque camp y va de son dépliant idéologique, tente grossièrement d’alpaguer l’électeur, crie des infamies dans le désert, se fait plus gros médiatiquement qu’il n’est. Les partis sont désertés et déconsidérés, les communautés se cristallisent en dehors de la République, l’abstention s’enkyste et le personnel politique est devenu la variable de divertissement des chaînes
