Dans sa volonté à peine cachée de changer le cours de la politique européenne, Elon Musk semble trouver un véritable ange gardien en la personne de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. Analyse.
C’est, peut-être, l’œuvre de l’intelligence artificielle, ce nouveau Golem de l’humanité, et la plus amusante de nos jours dans la sphère politico-médiatique : « Muskloni »1. Au mois de décembre dernier, une vidéo montrant un baiser passionné entre Giorgia Meloni et Elon Musk a fait le tour de la planète web. La scène s’est passée à Notre-Dame de Paris, lors de la cérémonie de réouverture de la célèbre cathédrale après l’incendie de 2019, qui a réuni pour l’occasion de nombreux dirigeants politiques et des personnalités influentes de l’Occident. Alors que les photographes ont capté un moment d’échange entre la présidente du Conseil des ministres d’Italie et le patron de Tesla, les pirates du contenu numérique se sont chargés de fabriquer à partir de cette image une vidéo romantique d’un couple rapidement baptisé par la Toile « Muskloni ». Ce terme, qui mélange les syllabes des noms de deux protagonistes, s’inscrit dans la tradition des appellations données par les tabloïds aux couples de célébrités tels que Brangelina (pour Brad Pitt et Angela Jolie) ou encore Bennifer (Ben Affleck et Jennifer Lopez)…
L’intelligence artificielle, souvent présentée comme une révolution majeure, n’a sans doute pas attiré l’attention mondiale uniquement par la qualité de ses performances techniques. L’alliance entre la femme politique italienne et l’homme
