Il n’y a pas qu’en France qu’on a les plus grandes difficultés à rendre effectives les OQTF. Au Royaume-Uni, le cas d’un Jamaïcain qui prétexte une prétendue bisexualité pour éviter l’expulsion défraie la chronique. Et l’absurdité de son cas n’a absolument rien d’exceptionnel. Jeremy Stubbs raconte…
Un des grands problèmes auxquels les démocraties occidentales font face, c’est celui de l’expulsion des criminels étrangers. Si la France connaît des taux d’exécution des OQTF très bas, le problème est aussi grave outre-Manche, où un humanitarisme excessif, dévoyé, entrave trop souvent le cours naturel de la justice. Ce verdict est illustré par l’histoire récente d’un violeur jamaïcain que le ministère de l’Intérieur considère comme un réel danger pour le public britannique. Lors d’une fête en 2018, l’homme, arrivé sur le sol anglais en 2001 à l’âge de 18 ans, a violé une femme qui s’était endormie sous l’influence de l’alcool. Au tribunal, sa défense a consisté à maintenir qu’il ne savait pas qu’avoir des relations sexuelles avec une personne qui dormait constituait un viol. Condamné à sept ans d’emprisonnement, il a été libéré précocement en 2021, mais a fait l’objet d’un ordre d’expulsion vers son pays d’origine. Il a contesté cette décision auprès d’un tribunal spécialisé dans des questions d’immigration et d’asile politique. En janvier, la presse a révélé qu’une magistrate de cette cour d’appel vient de lui donner raison au motif
