Le mois de janvier est habituellement celui des bonnes résolutions (et il y a matière à en prendre…). Pour les élus locaux, c’est aussi le mois des galettes des rois quasi quotidiennes ! Alors, puisqu’il me reste quelques jours, et en attendant les crêpes du mois prochain, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2025 !
Enrico Macias
J’avoue ne pas écouter en boucle notre chanteur égérie des pieds noirs. Pourtant, je n’aurais manqué pour rien au monde le concert qu’il a donné à Béziers juste avant Noël. Et pour cause, les habitués des manifestations contre Israël avaient décidé de nous le gâcher. Enfin, c’est ce qu’ils avaient fanfaronné. Souvenez-vous, ils avaient peu apprécié les propos tenus par le chanteur quand LFI refusait, juste après le 7-Octobre, d’employer le mot de terrorisme pour qualifier les assassinats. « Il faut les dégommer.» « Peut-être même physiquement », avait-il ajouté, tout en concédant un « j’exagère, je sais ! ». Tous comptes faits, nos manifestants de pacotille n’étaient même pas dix. Beaucoup d’émotion en revanche dans la salle de concert et un public enthousiaste. Enrico va pouvoir revenir, il les a dégommés !
Au cachot !
Dans un discours d’une rare violence, Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, a qualifié fin décembre l’écrivain Boualem Sansal d’« imposteur qui ne connaît pas son identité ». Davantage dirigée contre la France elle-même que contre l’auteur, cette diatribe en dit long sur la détestation et la rancœur que nourrit le pouvoir algérien envers notre pays et sur le peu de clémence qu’il faut en attendre pour la libération de cet homme libre… Ce qui rend encore plus indispensable une mobilisation qui n’est pas franchement massive chez nous. En atteste le papier écœurant de Télérama, et même certaines émissions de notre service public. Entendons-nous bien, la pire des choses qui puisse arriver à Boualem Sansal, c’est l’oubli… Amis de la liberté, faites entendre vos voix !
Toucher le fond
Les « ami.e.s de la Médiathèque de Béziers » ne sont pas contents. Ils estiment que, depuis l’élection de Robert Ménard à la tête de l’agglomération de Béziers et de sa présidence à la médiathèque, cette dernière est le lieu de « prises de position partisanes ou unilatérales concernant l’actualité (ex : conflit israélo-palestinien) ». En cause, l’affiche d’une conférence sur le terrorisme du Hamas qui reflète, selon eux, « un positionnement partial en faveur d’Israël ». Ah oui, j’oubliais : Les « ami.e.s de la Médiathèque de Béziers » (qui représentent moins de 3 % des usagers) ont également demandé le retrait de la bâche installée sur la façade de l’édifice culturel et qui demande la libération de Boualam Sansal. Une demande de libération sûrement trop partisane…
Les coiffeurs du cœur à Béziers !
Le dernier dimanche de chaque mois, les « coiffeurs du cœur » accompagnent les bénévoles des Maraudes 34 qui offrent un repas chaud aux personnes en difficultés financières. Les coiffeurs du cœur, eux, proposent une coupe de cheveux à tous ceux qui souhaitent continuer à prendre soin de leur personne. Et retrouver un peu d’estime et de confiance en soi. Je suis admirative de ces gens qui se relaient pour offrir, à ceux qui en ont besoin, le petit coup de pouce qui fait parfois la différence. De quoi continuer d’espérer en l’humanité…
Le Menhir n’est plus
Jean-Marie Le Pen est mort. Aussitôt, on a assisté à des scènes de liesse pour célébrer son décès. Des sortes de danses macabres qu’on croyait oubliées dans nos sociétés depuis le Moyen Âge… Des charognards. À vomir. Du côté de ses partisans, on ne fait pas dans la mesure non plus. Tous ceux qui osent rappeler les outrances et les provocations de la figure la plus controversée de notre histoire politique récente sont aussitôt vilipendés. Robert et moi avons interviewé durant de nombreuses heures le président du Front national de l’époque. Il nous faisait confiance, ayant compris que nous ne cherchions pas à le piéger. Juste à connaître la vérité. Et si on publiait enfin notre livre ?
Charlie
Le maire de Béziers a encore frappé. Durant quelques jours, les Biterrois ont en effet pu admirer sur les « culs de bus » de l’Agglomération un impertinent « N’oubliez pas de trier les déchets » qui surplombait les photos de trois charmants personnages : Vladimir Poutine, Kim Jong-Un (Corée du Nord) et Ali Khamenei (Iran). Cela n’a hélas pas fait rire tout le monde et les menaces n’ont pas tardé. L’Iran a « fermement condamné l’action du maire insultant les valeurs sacrées et les personnalités du pays ». L’opposition locale s’est d’ailleurs empressée d’emboîter le pas au dictateur iranien… Esprit Charlie, où es-tu ?
Calomniez, calomniez…
Transparence citoyenne, une association de « lutte contre la corruption et la gabegie de l’argent public » a demandé aux maires des villes de France de plus de 10 000 habitants de lui communiquer leurs notes de frais. Certains ont refusé de le faire. D’autres, n’ayant rien à cacher, se sont exécutés. Parmi eux, le maire de Béziers. L’association, après examen desdites notes, a demandé quelques informations complémentaires. Jusque-là, rien de bien grave. Oui mais voilà. Au lieu de demander des explications et de rendre publiques ses conclusions – positives ou non – après coup, l’association emploie de drôles de procédés. Elle avertit la presse locale avant même d’en informer le principal intéressé… qui ne peut donc pas répondre. La conséquence ne se fait pas attendre : France 3 titre « 30 000 euros pour débattre à la télé et promouvoir son livre » et parle de « déplacements suspects ». S’ensuit un déferlement de commentaires haineux sur les réseaux… Bienvenue au royaume des élus « tous pourris » ! Jusqu’à ce que, huit jours plus tard, l’association de chevaliers blancs adresse enfin un courrier au maire de Béziers pour : 1) présenter ses excuses pour n’avoir pas respecté le principe du contradictoire ; 2) le blanchir totalement puisque l’édile a apporté tous les éléments nécessaires prouvant que ses déplacements étaient bien en lien avec son mandat de maire. Fait étrange, cinq jours après la publication de ce courrier, France 3 n’avait toujours pas relayé l’information… Et si Transparence citoyenne s’intéressait aussi à l’éthique journalistique ?
