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La mort d’Elias et le déni des cultures

L'archipellisation de la France induit de nouvelles violences, entre groupes ou "communautés"


La mort d’Elias et le déni des cultures
Image d'illustration. Contrôle de la Police Municipale, patrouille de lutte contre la délinquance, Nice, 2 mai 2024 © SYSPEO/SIPA

La délinquance, et ce que certains appellent l’ensauvagement de la société, ne s’expliquent pas seulement par des facteurs juridiques ou socio-économiques. Il faut aussi tenir compte des influences culturelles qui façonnent la perception des « autres ». Certains groupes peuvent parfois tolérer, voire encourager, des comportements agressifs envers ceux qui ne font pas partie de leur communauté.


La mort d’Elias, adolescent de 14 ans tué pour un portable par un multirécidiviste connu pour sa violence1, a une fois de plus remis dans le débat public la question de la délinquance, notamment des mineurs et tout spécialement sous le double aspect de l’efficacité discutable de la réponse pénale d’une part, et d’autre part du lien – que certains affirment et que d’autres nient farouchement – entre immigration et délinquance. Mais, un troisième aspect est encore passé sous silence par presque tous les intervenants, alors qu’il est crucial : on ne peut pas lutter efficacement contre des razzias si on s’obstine à les confondre avec la délinquance classique. Ou si vous préférez : Surcouf était un corsaire, et ce n’est pas la même chose qu’un pirate.

Déterminismes

Je ne m’étendrai pas ici sur la question de la réponse pénale, et me contenterai de citer le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau : « La justice des mineurs en France est un véritable fiasco ! » Notons que dans ses déclarations, le ministre reprend nombre d’excellentes idées développées par le docteur Maurice Berger, et notamment celle de « butée » : voilà une lucidité bienvenue. Pour approfondir, je renvoie notamment le lecteur aux études de l’Institut pour la Justice2, et bien sûr aux articles du collectif « Au nom du peuple »3.

En ce qui concerne le lien entre immigration et délinquance, rappelons avant tout qu’il est question de tendances générales, et non d’un déterminisme selon lequel toute personne de telle ou telle origine serait nécessairement un délinquant – idée absurde que personne ne défend, mais que la gauche attribue volontiers à ceux qui osent voir ce qu’ils voient. Tous les gens sérieux savent bien que les réalités statistiques n’abolissent pas


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Haut fonctionnaire, polytechnicien. Sécurité, anti-terrorisme, sciences des religions. Dernière publicatrion : "Refuser l'arbitraire: Qu'avons-nous encore à défendre ? Et sommes-nous prêts à ce que nos enfants livrent bataille pour le défendre ?" (FYP éditions, 2023)

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