Comme Véronique Sanson a eu sa période américaine, Monsieur Nostalgie, provincial par essence, commence l’année en évoquant un thriller romantique de 1984, se déroulant entre Los Angeles et l’île mexicaine de Cozumel, porté par un slow planétaire de Phil Collins…
Je veux revenir en 1984, au temps béni des romances électriques et d’un monde bipolaire sécurisant, des courses-poursuites en Ferrari 308 et Porsche 911, et des riches brunes incendiaires qui viendront piétiner le cœur des beaux garçons, au soleil couchant. On a beaucoup médit sur les années 1980 ; à tort, on les trouvait vulgaires, dépensières, trop clinquantes et fatalement insincères. Alors que ce fut peut-être la dernière période transparente, limpide, où le capitalisme avançait à visage découvert et où les sentiments ne passaient pas par le prisme du mensonge et de la dissimulation pieuse. Les méchants avaient des têtes de méchants et les gentils, on les savait condamnés, dès les premières minutes. La faiblesse ne pardonnait pas, l’amour n’y résisterait pas.
Mélancolique et démonstratif
Quarante ans après, la globalisation
