L’amiral Olivier de Kersauson se fait instituteur dans un bréviaire paru au Cherche midi où il égrène quelques propos maritimes
Nous sommes habitués à le voir et à l’entendre dans les studios, maugréer, rabrouer, tancer, taquiner les hommes qui ont choisi la terre à la mer. Bougon en chef, réfractaire aux modes absurdes, habillé de sa mauvaise humeur qui fit son succès radiophonique, caractériel par ruse pour faire oublier son érudition, Olivier de Kersauson est notre marin médiatique, phare brestois du « Tour du monde », aujourd’hui Polynésien de cœur. Dans une nation qui compte de nombreux navigateurs célèbres, on retiendra Tabarly l’héroïque, le racinaire. Sans lui, rien n’aurait été possible, il a ouvert les voies. Puis Florence, son prénom a ému la France à une époque où la parité sur l’eau errait dans les limbes. Et Kersauson, rocailleux et tempétueux, l’homme des records du monde en multicoque, capitaine du Lyonnaise des eaux et du Sport-Elec, patron à l’ancienne, croyant à bord aux vertus de l’observation, méfiant sur les nouvelles technologies
