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Ukraine, Moyen-Orient, Chine: ces défis qui attendent Marco Rubio

Le retour de la puissance américaine ?


Ukraine, Moyen-Orient, Chine: ces défis qui attendent Marco Rubio
Marco Rubio, ici photographié à Milwaukee en juillet, sera le Secrétaire d'Etat américain de Donald Trump début janvier © Anthony Behar/Sipa USA/SIPA

En nommant Marco Rubio Secrétaire d’État, Donald Trump entendait frapper fort. M. Rubio est un partisan inflexible d’Israël, et, en tant que fils d’immigrés cubains, il veut s’imposer face à un adversaire redoutable, la Chine, régime communiste. Ses déclarations sur Vladimir Poutine sont également de nature à rassurer ceux qui craignent que l’administration Trump soit trop favorable aux Russes.


Le 13 novembre, le président élu Donald Trump a nommé Marco Rubio au poste de Secrétaire d’État. Ce choix est une très bonne nouvelle pour la politique étrangère américaine, affaiblie par quatre années d’administration démocrate. Le sénateur de Floride et ancien candidat aux primaires du Parti républicain en 2016 est particulièrement connu pour son soutien indéfectible à l’état hébreu et sa fermeté face à la Russie de Vladimir Poutine et à la Chine communiste de Xi Jinping. Cette nomination envoie un message clair aux ennemis des démocraties et signe le retour de l’Amérique sur la scène internationale.

Marco Rubio, l’allié d’Israël

Le Républicain de 53 ans, vice-président de la commission du renseignement et membre de la commission des relations extérieures du Sénat s’est toujours démarqué des autres politiques américains pour son soutien inconditionnel à l’État hébreu.

Au cours de sa carrière, il s’est battu pour que Jerusalem soit reconnu comme la capitale d’Israël.

Lors d’un déplacement en Israël en 2013, le sénateur avait déclaré au président israélien de l’époque Shimon Peres que Jérusalem est « bien sûr la capitale de votre pays ».

En 2017, il a été à l’origine, avec deux autres sénateurs républicains (Ted Cruz et Dean Heller) d’une proposition de loi visant à transférer l’ambassade américaine à Jerusalem. Le Floridien a également fait preuve d’une grande solidarité avec l’unique démocratie du Moyen-Orient lors des massacres du 7 octobre 2023. Deux jours après ces attaques, il a déclaré qu’ « Israël n’a pas d’autre choix que de chercher à éradiquer complètement le Hamas ». Des propos clairs et sans ambiguïté, loin des positions des démocrates.

Par ailleurs, l’ancien candidat à la primaire des Républicains ne cherchera à faire des compromis ni avec le régime islamiste de Téhéran qu’il considère comme « terroriste » ni avec son principal proxy, le Hezbollah. Pour lui, l’élimination en septembre par les forces israéliennes de Nasrallah est « un service rendu à l’humanité ».

Un pragmatique pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le nouveau Secrétaire d’État sera aussi d’une aide précieuse pour aider le président Trump à mettre un terme au conflit opposant Kiev à Moscou depuis presque trois ans. Fermement opposé à Vladimir Poutine qu’il qualifiait, à raison de « gangster » et de « voyou » en 2015, il considère que la guerre ne peut et ne doit pas s’éterniser.

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Il a récemment déclaré que les États-Unis financent une « guerre dans l’impasse » et qu’ « il faut la mener à son terme, faute de quoi, l’Ukraine sera ramené 100 ans en arrière ». Par ailleurs, au mois de septembre sur la chaîne NBC, il disait espérer que « les Ukrainiens aient plus de poids que les Russes » au moment des négociations de paix. Des propos mettant un terme à la fable des démocrates voulant faire passer le président Trump pour un soutien du Kremlin…

Une intransigeance totale face à la Chine communiste

Nous pouvons également compter sur le sénateur de Floride pour ne jamais faiblir face à l’Empire du Milieu.

En tant que fils d’immigrés cubains, il saura s’imposer face à ce régime communiste qui représente un réel danger pour l’Amérique, mais aussi pour l’Occident. D’ailleurs, il a lui-même décrit l’Empire du Milieu comme « l’adversaire le plus important et le plus avancé auquel l’Amérique n’ait jamais été confrontée ». Une déclaration bienvenue et réaliste quand on connaît les ambitions impérialistes de Pékin, notamment sur Taïwan.

En tant que parlementaire, M. Rubio a également effectué un travail remarquable d’opposition à Pékin. Dans un article publié le 11 novembre, le New York Times rapportait qu’en 2020, Marco Rubio« a parrainé un projet de loi qui tentait d’empêcher l’importation de produits chinois fabriqués en recourant au travail forcé par la minorité ethnique ouïghoure de Chine » que « Joe Biden a promulgué un an plus tard ».

Plus récemment, en septembre, il a présenté une proposition de loi visant à empêcher Pékin d’échapper aux droits de douane américains. En somme, l’ancien candidat aux primaires du GOP est convaincu que l’Amérique ne peut pas se permettre de reculer face à des adversaires comme la Russie, la Chine ou l’Iran, et que la défense des valeurs américaines est essentielle pour maintenir la paix et la prospérité mondiales. Pour tous ceux qui croient en une Amérique et en un monde libre forts, la nomination de Marco Rubio est donc une victoire !




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Avocat franco-américain et associé fondateur du cabinet Euro Legal Counsel Group, Président de Republicans Overseas Action (Monde) et France, Chercheur Invité du Danube Institute

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