Après une longue invisibilisation historique, les minorités sexuelles de toutes sortes tiennent enfin leur revanche
On ne cesse de nous seriner que les minorités sexuelles ont été invisibilisées au cours de l’histoire. Aujourd’hui, elles prennent leur revanche en essayant de coloniser tout le calendrier. Ce qui suit n’est qu’un échantillon de toutes les dates réservées à la célébration des genres et sexualités les plus minoritaires.
Si le 20 novembre est la « Journée du souvenir trans », on fête du 13 au 19 la « Semaine de sensibilisation trans », tandis que la « Journée internationale des parents trans et/ou non binaires » tombe le premier dimanche du même mois. Pour réduire le risque que les gens oublient cette question brûlante pendant le reste de l’année, il y a une « Journée internationale de visibilité transgenre » le 31 mars. Sans oublier la « Journée de l’action trans » qui est célébrée à New York en juin ou le « Mois de l’histoire des transgenres » en août en Californie. En juillet, c’est la célébration internationale les drag queens et kings. Comme chacun le sait, l’opposition cisgenre/transgenre n’épuise pas toute la complexité de la question. Ainsi, il y a une « Journée internationale des personnes non binaires » le 14 juillet, accompagnée d’une « Semaine de visibilité de la fluidité de genre » du 17 au 24 octobre, complétée enfin par une « Journée internationale des pronoms » qui tombe le troisième mercredi du même mois. Au cas où on oublierait qu’il y a des personnes qui n’éprouvent pas d’attirance romantique pour autrui, il y a la semaine de sensibilisation « Aromantic Spectrum » en février. Le 6 avril, ayons une pensée pour ceux qui rejettent toute forme d’érotisme, car c’est la « Journée internationale de l’asexualité ».
Pour ceux qui sont prêts à tomber amoureux et coucher avec n’importe qui, le mois de mai voit la « Journée de la sensibilisation pansexuelle et panromantique ». Les rares personnes nées avec un mélange de caractères sexuels biologiques se rappellent à notre bon souvenir le 8 novembre avec la « Journée internationale de solidarité intersexe ». Si on ajoute toutes les fêtes plutôt conventionnelles comme le « Mois des fiertés LGBTQ », les seules dates à peu près qui restent intouchées sont Noël et Pâques.