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Robert Kennedy Jr: maux de tête en perspective pour «Big Pharma»?

Le billet d’Ivan Rioufol


Robert Kennedy Jr: maux de tête en perspective pour «Big Pharma»?
Robert F. Kennedy Jr, Palm Beach, 15 novembre 2024 © Alex Brandon/AP/SIPA

Sceptique sur les vaccins, le neveu de John F. Kennedy a été nommé ministre de la Santé par Donald Trump. « Pendant trop longtemps, les Américains ont été écrasés par le complexe agroalimentaire et les laboratoires pharmaceutiques qui se sont livrés à la tromperie et à la désinformation en matière de santé publique », a dénoncé le nouveau président élu, lors de cette annonce… Monsieur Kennedy entend s’attaquer aux grands laboratoires (« Big Pharma ») et aux agences de contrôle de la santé et de l’alimentation. Faut-il s’en réjouir ou craindre que les États-Unis sombrent dans l’obscurantisme ?


Maux de tête en perspective pour Big Pharma. Depuis l’élection de Donald Trump, l’industrie pharmaceutique est dans le collimateur de celui qui a décidé d’abattre des citadelles jugées imprenables. La nomination d’Elon Musk à la tête d’un « ministère de l’efficacité gouvernementale » annonce des coupes claires (2000 milliards de dollars d’économies !) dans l’appareil bureaucratique. Et les médias s’apprêtent à hurler au complotisme et à l’obscurantisme avec la nomination de Robert F. Kennedy Jr à la Santé.

Dénonciation d’une « fabrique de la peur »

À l’annonce de sa victoire, Trump avait déclaré : « Robert F. Kennedy Jr. va aider à rendre la santé à l’Amérique. Il veut faire certaines choses et nous allons le laisser faire. Je dis juste : tiens-toi à distance du pétrole, Bobby. À part ça, amuse-toi bien ». Or Kennedy conteste le discours sanitaire officiel imposé lors de la crise du Covid.

Dans son livre (La terrifiante course aux armes biologiques, Editions Résurgence), l’ancien démocrate et candidat à la présidence des États-Unis critiquait la fabrique de la peur mise en place par l’Organisation Mondiale de la Santé, sous la pression des fabricants de vaccins, de Bill Gates et du conseiller à la santé Anthony Fauci. Il écrivait : « Ces hommes ont montré à plusieurs reprises qu’ils peuvent obtenir des gens qu’ils se conforment à des mesures draconiennes par la peur de pandémies périodiques instillées par la propagande ou même par des libérations périodiques – accidentelles ou délibérées – de superbactéries pandémiques ». Il appartiendra à Kennedy de prouver ses dires. Cependant ses alertes sur la tyrannie sanitaire, qui rejoignent celles de votre serviteur (Journal d’un paria, L’Artilleur), posent la bonne question de la domination médico/militaro industrielle dans une démocratie.

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Car pourquoi taire cette évidence ? Oui, l’industrie pharmaceutique adore les pandémies, comme le complexe militaro-industriel adore les guerres. Le feu vert que Trump s’apprête à donner à Kennedy Jr pour une opération vérité sur la politique sanitaire ne peut être que profitable au débat.

Raoult ravi

La santé publique n’a pas à se réduire aux seuls produits chimiques, dans une déshumanisation de la médecine, réduite à un champ d’expériences et de techniques, à des croyances scientistes et à des conflits d’intérêt chez les promoteurs de molécules rémunératrices. Le système immunitaire peut avoir recours aux vaccins, mais il relève aussi de gestes simples liés à une bonne alimentation, une pratique du sport, un taux suffisant de vitamine D, un comportement visant à protéger prioritairement les personnes vulnérables, etc. Le discours sanitaire unique ajouté à un terrorisme intellectuel contre les praticiens trop libres, sont des insultes à la décence et au bon sens.

Dans un tweet, le professeur Didier Raoult, bête noire de Big Pharma et de ses obligés politiques, s’est félicité de ce vent de liberté qui se lève aux Etats-Unis. Il écrit notamment : « La politique et la science n’ont rien de commun, la contradiction, la connaissance, la notion des changements de théories et de pratiques sont au cœur de la science. L’arrogance des politiques, des journalistes et de l’administration est stupéfiante, j’attends la suite avec gourmandise. L’élection de Trump peut changer du jour au lendemain au lendemain la VERITE ».

Une révolution arrive. Pourquoi craindre le grand ménage, s’il est nécessaire ?




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Journaliste, éditorialiste, essayiste. (ex-Le Figaro, CNews, Causeur)

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