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« Cramés », de Philippe Pujol: ceux que vous appelez racailles

Toute une contre-société addict fait à la fois les frais de la violence des trafiquants et de la dépendance aux substances


« Cramés », de Philippe Pujol: ceux que vous appelez racailles
Marseille, octobre 2017 © Adlan Mansri/SIPA

Habitant Marseille, la ville qui est au cœur du narco-trafic que dénoncent les belles âmes sur le mode « y a qu’à », notre chroniqueur a trouvé dans Cramés, le dernier ouvrage de Philippe Pujol, journaliste d’investigation de gauche, si le mot signifie encore quelque chose, une description honnête des paumés des Quartiers Nord : tout un petit peuple de miséreux exploités par les caïds et qui n’ont d’autre choix que la délinquance minable, la prostitution et la prison. Des gosses que les vrais narcos exploitent, torturent à l’occasion et livrent sans états d’âme aux flics, puisqu’ils sont pour la plupart mineurs. Un addendum aux Misérables et à L’Assommoir.


J’avais jadis rendu compte de La Fabrique du monstre, le premier livre que Pujol a consacré aux laissés pour compte de Marseille. L’auteur, journaliste à La Marseillaise (le petit frère marseillais de l’Huma


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Normalien et agrégé de lettres, Jean-Paul Brighelli a parcouru l'essentiel du paysage éducatif français, du collège à l'université. Il anime le blog "Bonnet d'âne" hébergé par Causeur.

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