Strasbourg, Montmartre, Marseille… Nos églises sont les victimes faciles d’une gauche toujours plus outrancière.
À quelques semaines de la réouverture tant attendue de Notre-Dame, qui marquera également l’Avent, l’actualité semble faire de nouvelles victimes, l’Église catholique et le patrimoine. L’anticléricalisme historique propre à la gauche prend aujourd’hui une tournure radicale chez les soutiens du Nouveau Front populaire, telle une course aux propos outranciers, dénués de sens et hostiles à cette institution millénaire, dont la France est historiquement la fille aînée.
Écologie sélective à Strasbourg
Vantant les bonnes mœurs d’une écologie toujours plus politique, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian et sa majorité municipale ont pris la décision, fin août 2024, d’éteindre la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et ce, dès 23 heures, au lieu d’une heure du matin. Une décision appliquée dès le début du mois d’octobre, ne laissant aucun sursis pour les fêtes de Noël pour la capitale alsacienne, traditionnellement réputée comme une vitrine des fêtes de fin d’année. Le choc, la consternation et l’incompréhension, telles ont été les réactions immédiates des Alsaciens et de l’opposition sur les réseaux sociaux. Des nuits noires anticipées, du jamais vu sur cet imposant édifice qui culmine à près de 150 mètres de haut, le plus haut lieu de la chrétienté jusqu’à la fin du XIXe siècle. Une fois n’est pas coutume, la municipalité avait avancé le sacro-saint argument de la sobriété énergétique, formule magique de la gauche lorsqu’il s’agit d’ « invisibiliser » le patrimoine français. Une économie chiffrée à moins de 5 euros par nuit selon des calculs effectués par des élus locaux, de quoi rappeler que deux lettres, seulement, séparent les termes écologie et escrologie…
Toutefois, la mairie de Strasbourg semble avoir été éclairée par la raison et a ainsi rétropédalé sur cette décision, face à la colère suscitée. Désormais, la cathédrale sera de nouveau éclairée jusqu’à l’horaire habituel et la première magistrate de la ville, s’en allant à Canossa, tente d’enfouir ses décisions passées. Jeanne Barseghian a ainsi déclaré le 23 octobre sur X: « La Cathédrale (…) est le monument emblématique de notre ville auquel les Strasbourgeois et au-delà, sont particulièrement attachés ».
Nous en verserions presque une larme.
La Bonne Mère, nouvelle cible
Cependant, nous pensions que cette actualité, aussi triste soit-elle, allait s’arrêter en Alsace. Or, il n’en est rien puisque la Bonne Mère, symbole de la cité phocéenne, en a également fait les frais. En effet, le porte-parole EELV de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hassen Hammou, a récemment loué les mérites d’une pétition en ligne appelant à ouvrir une salle de shoot au sein même de l’édifice. Intitulée « Transformons la Bonne Mère en Halte Soins Addiction », elle avait été mise en ligne le 12 septembre 2024 sur change.org par un collectif qui semblerait émaner d’une infime minorité de fidèles de la paroisse. Toutefois, aucun nom n’est clairement indiqué, laissant planer le doute. Cette pétition n’a d’ailleurs pas brillé par sa popularité dans la deuxième ville de France, puisque moins de 200 signatures à peine ont été récoltées en un mois. Le diocèse de Marseille a néanmoins rassuré les fidèles et les visiteurs, par le biais d’un communiqué de presse, en excluant toute transformation de la basilique et tout projet de cette nature. « Il n’a jamais été question de donner suite à cette idée pour le moins saugrenue », a affirmé ce 22 octobre Xavier Manzano, vicaire général auprès de l’archevêque de Marseille.
Jamais deux sans trois
Le supplice des amoureux de notre patrimoine religieux n’est toutefois pas terminé, car les propos les plus outranciers ont été tenus sur le plateau de TPMP le 22 octobre par l’ex-Insoumis Thomas Guénolé, désormais chroniqueur, à propos d’une des basiliques symboles de Paris et plus largement de l’Occident : le Sacré-Cœur de Montmartre. Il a ainsi affirmé ne pas être dérangé par une destruction de l’édifice qu’il qualifie ouvertement de « merde meringuée géante détestable du point de vue architectural » ! Des propos qui ont immédiatement scandalisé l’opinion publique, par leur nature ouvertement christianophobe et hostile au patrimoine religieux chrétien en France. Cette indignation n’a malheureusement pas eu l’effet escompté sur Thomas Guénolé, qui au lendemain s’en est pris, sur ce même plateau, à l’Église catholique dans sa globalité. « Je déteste l’Église pour le fait d’avoir couvert des pédophiles », s’exclamait-il, non sans une certaine fierté. Reconnaissant avoir choqué les fidèles catholiques avec son idée de raser le Sacré-Cœur, il persiste donc et appuie son aversion envers l’Église.
Le constat est amer : pourquoi s’attaquer en priorité au patrimoine catholique, si riche et varié, qui a forgé l’âme de notre pays au travers des siècles? L’Église est aujourd’hui la cible d’une partie de l’échiquier politique et de la population, complice d’un islamo-gauchisme notoire et hostile à notre civilisation. Notre-Dame de Strasbourg, Notre-Dame de la Garde, c’est ainsi que la Vierge Marie, reconnue comme Sainte Patronne de France semble être attaquée de toutes parts… que de symboles. Jusqu’à quand ?
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