Après ses propos aussi lucides que critiqués, Bruno Retailleau obtient le soutien de 170 députés et sénateurs. De son côté, Jean-Éric Schoettl rappelle que « l’État de droit ne doit pas empêcher de modifier l’état du droit », et Xavier Driencourt donne des pistes pour contraindre les pays maghrébins à délivrer les laissez-passer consulaires pour nos OQTF en attente.
L’exigence du courage se proclame à proportion de la lâcheté qui sévit à peu près partout. Dans la vie intellectuelle et politique, dans l’univers médiatique, dans tous les espaces où en principe la simple audace de s’exprimer librement et tranquillement devrait être sauvegardée.
Mais toutes les démissions ne se valent pas et certaines sont plus redoutables que d’autres, dans leurs effets.
Depuis que Bruno Retailleau a été nommé ministre de l’Intérieur, un débat fondamental a été posé avec vigueur sur la table démocratique : celui de l’État de droit. Non seulement il n’a pas à s’en excuser et feindre de revenir sur certains de ses propos pour complaire mais, au contraire, il doit continuer plus que jamais à user de cette pensée et de ce verbe qui ont l’immense mérite d’avoir toujours été les siens.
Le soutien apporté à Bruno Retailleau a une rançon : celle de laisser croire que Gérald Darmanin, à ce même poste, a démérité alors qu’il a sauvé l’honneur du régalien avant la mise en place du gouvernement de Michel Barnier. Je regrette qu’il semble s’abandonner maintenant à des jeux politiciens avec 2027 dans
