En juin dernier, votre serviteur déplorait le Cosi… du (forcément divin) Mozart, miné par l’abstraction sous l’effet de la régie signée Anne Teresa de Keersmaeker, dans l’antre de l’Opéra-Bastille.
L’arraisonnement des chefs-d’œuvre du répertoire lyrique par les metteurs en scène « starisés » est un trait d’époque : il suscite le pire comme le meilleur. Quoiqu’il en soit, c’est a contrario un rare privilège que de redécouvrir un joyau de la musique, mais décanté de tout appareil scénographique : mis à nu en quelque sorte. C’était le cas il y a quelques jours au Théâtre des Champs-Elysées : Mozart s’y voyait célébré avec d’autant plus de sobriété que le Chœur et Orchestre Les Musiciens du Louvre, formation « baroqueuse » par excellence (fondée et toujours dirigée par Marc Minkowski), restitue, sur instruments d’époque, la sonorité particulière
