Dans son roman de la rentrée, décrié pour ses thèses islamo-gauchistes ou ses dénonciations un peu calomnieuses, il y a tout de même du bon à prendre…
Avec Les derniers jours du Parti socialiste (Seuil), Aurélien Bellanger évite de faire de la rentrée littéraire une petite chose tout à fait à l’abri de l’ambiance politique du moment. Si certains ont voulu y voir un tract islamo-gauchiste, le roman a le mérite de proposer une fresque de la vie politico-médiatico-intellectuelle française des vingt dernières années, du 11 septembre à nos jours, stimulante bien que discutable.
Règlements de comptes
Tout ne respire pas la grandeur d’âme dans les choix d’Aurélien Bellanger. Il y a parfois un parfum de règlements de comptes. À la manière de Gérard Fauré, cet ancien bandit qui passe régulièrement sur les plateaux TV pour révéler les supposés vices de telle personnalité qui vient de disparaître, l’écrivain n’hésite pas à faire parler les morts, à leur prêter des intentions fascistes. Laurent Bouvet, décédé en décembre 2021, est le personnage principal du livre, où il figure sous le nom de Grémond. Il y est dépeint comme l’imam caché d’un laïcisme radical qui aurait étendu sa pieuvre au fil des décennies. Tout a commencé par le constat des petits arrangements de
