Cachan et les abords de la RN 20, dans le Val-de-Marne, préfigurent la France de demain : un pays cloisonné en communautés inintégrées où, face à la « diversité », les Blancs vivent retranchés. Sur les décombres de l’assimilation ne prospère qu’un seul modèle, la société de consommation.
Une belle femme peut arrêter la marche du monde. Une femme moche munie d’un mégaphone peut au mieux perturber la circulation.
J’allais faire mes courses à l’Intermarché de Cachan quand un groupe de nanas a débarqué. Mégaphone, banderoles, drapeaux à l’effigie du Nouveau Front populaire. Leurs voitures étaient couvertes d’adhésifs et de ballons comme si elles participaient à un mariage. Que la Nature est cruelle avec certaines femmes ! La plus agréable à regarder tenait son attrait de ses boucles d’oreilles gigantesques. À vrai dire, la Nature n’y est pour rien, car à y regarder de plus près l’on croit déceler les vestiges d’une beauté innée, malheureusement ensevelie sous des tonnes de haine de soi. S’enlaidir semble faire partie du catéchisme de la gauche extrême. Le prix à payer pour ressembler au monde que l’on souhaite édifier.
« Le Rassemblement national n’est pas mon ami ! Le Rassemblent national n’est pas mon ami ! »
Je m’en fiche, je ne lui demande pas d’être mon ami sur Facebook ou mon match sur Tinder.
Trois Algériens, probablement clandestins à leur apparence « récemment arrivés en France » buvaient des bières sur un banc, à l’ombre des platanes. N’est-ce pas ça l’assimilation que de se bourrer la gueule à la 1664 sous les platanes de Marcel Pagnol ? Nos amis ne semblaient pas gênés par le mégaphone, ils débattaient en faisant de grands gestes dramatiques pour savoir qui serait de corvée pour les réapprovisionner, car la 1664 arrivait à son terme.
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Des Marocains passent et se disent : « Elles n’ont pas de maris ? »
Il n’y a aucun homme au sein de ce groupe d’une petite douzaine de femmes engagées. Très certainement, leurs hommes sont partis, avec des Ukrainiennes ou d’autres hommes peut-être, à moins qu’ils soient préposés aux tâches ménagères.
Un couple de Marocains s’arrête et veut bien prendre un tract. Ils parlent en dialecte marocain, une langue comme une autre dans cette portion de la RN20 qui lèche les villes de Cachan, Arcueil et Bagneux. L’autre fois, à la salle de sport, je suis tombé sur deux jeunes étudiants charmants en provenance d’Oujda. Ce jour-là, à pousser de la fonte il y avait un tiers de Marocains, un tiers d’Africains et un autre de Français de souche.
De l’autre côté de la route nationale…
Pour les croiser, les Blancs, il faut faire un pas de côté et s’aventurer dans les rues perpendiculaires à la RN20. Côté Cachan, une pente douce vous éloigne de la tour de Babel et vous emmène en France, au milieu des Français « version Amélie Poulain » avec leur mairie, leur cinéma de quartier et leur cimetière. D’ailleurs, ça sent la mort ici. Les rues proprettes sont désertes, les pavillons coquets semblent inhabités. J’ai beau passer devant plusieurs fois par jour, aucun mouvement, aucun bruit à part le chant des oiseaux. Le week-end, on renifle ici et là l’odeur d’un barbecue en préparation. Une fois, il m’est arrivé de voir un habitant sortir sa voiture pour la laver dans la rue. J’étais heureux. Il était vieux. J’ai failli le prendre en photo, mais je me suis ravisé. Il y a ici comme une vie repliée sur elle-même. Une civilisation qui exerce son droit au retrait, pourvu qu’on la laisse tranquille.
Un monde s’en va, et en attendant le coup de grâce, il tourne le dos à son remplaçant.
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On se fait facilement une idée du futur en retournant sur la RN20, connue également sous le nom d’avenue Aristide-Briand. Des Bangladais travaillant pour Uber Eats y ont élu domicile, ils sont assis face au McDo et au Burger King. Ils ont la tête, l’esprit et l’âme tournés vers le Bangladesh. Leur civilisation a élu domicile sur l’écran de leur téléphone, elle les tient en laisse, comme une maîtresse expérimentée envoûte un cœur tendre. Ils n’apprendront jamais le français. Et quand la commande arrive, ils enfourchent leur scooter à toute vitesse. Ils ont beau se presser, je les retrouve plus loin, à attendre qu’on leur ouvre en bas des immeubles de bureau qui poussent comme des champignons vénéneux le long de l’avenue. Ces horreurs en plastique et en verre teinté évoquent la capitale administrative d’un pays neuf où il n’y a jamais eu de culture, d’imagination, ni de sensibilité. Alors, on a demandé à un ordinateur d’y projeter des bâtiments et il a conçu des squelettes décharnés. Des hommes passent chaque jour huit heures dans leurs entrailles.
La RN20 est sale et mal entretenue. Les herbes folles sont partout. C’est normal, il s’agit d’un chantier. On y fabrique la nouvelle France en mélangeant deux matériaux : l’immigration et le capitalisme. Le premier se prédispose et le second dispose. Alors qu’une partie de la droite dit que les immigrés ne travaillent pas, la RN20 apporte un démenti assez recevable. Les Bangladais sont toujours « au bureau » 24h/24, les Kabyles triment derrière le comptoir du bar, les Marocains bossent dans le centre commercial à côté de Maliens munis de talkies-walkies qui font la sécurité. Ils travaillent pour eux et pour le capitalisme qui veut faire du neuf avec du vieux, avec vos os.
Le changement, c’est maintenant
J’ai eu le temps de faire mes courses et de ressortir, les égéries de l’antifascisme étaient encore « mobilisées ». Trois Afghans, tout juste sortis de la vallée du Panshir, font leur apparition. Barbe noire, tunique noire surmontée d’un gilet kaki, baskets blanches. Ils regardent la scène un instant et, insensibles au retour imminent d’Hitler, entrent faire leurs courses.
La RN20 n’est pas seulement une ligne de démarcation entre la France blanche et la France de la Diversité. Elle est la rencontre entre la Folie et la Raison. La folie de ces Français de souche qui demandent plus d’immigration, plus d’impôts et moins de travail. Cachan a voté Macron à 80 % au deuxième tour de la présidentielle de 2022 et Union de la gauche à plus de 57 % au premier tour des législatives de 2024. Face à eux, les Afghans sont raisonnables : ils participent du « chantier » c’est-à-dire du changement, ils sont assis sur la flèche du Progrès qui transperce les entrailles de la France. Et cette flèche passe par la RN20.