À Lyon, la multiplication des pistes cyclables (et des embouteillages) inspire des « apéros de résistance » contre les « talibans verts » de la mairie…
D’abord capitale des Gaules puis cœur battant du commerce européen à la Renaissance, enfin berceau de l’industrie de la soie, Lyon est depuis l’avènement de Grégory Doucet la figure de proue des mobilités douces.
Le petit commerce pénalisé
Dérégler les feux tricolores, supprimer les grandes voies de circulation pour multiplier les pistes cyclables et faire traîner les travaux en longueur : telle est la politique retorse des talibans verts qui pourrissent la vie des Lyonnais. La ville est devenue un perpétuel chantier, sa rive gauche constamment embouteillée. La dernière lubie de la Mairie, en date du 13 mai, consiste à fermer à la circulation la rue Grenette, axe stratégique qui dessert la Presqu’île d’ouest en est, pour la réserver aux transports en commun et aux vélos.
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Les premières victimes sont les commerçants du centre-ville. Selon Lyon people, ils déplorent une perte de quelque 200 millions d’euros depuis l’élection de Grégory Doucet, 30 % de leur chiffre d’affaires. Les difficultés d’accès font fuir beaucoup de clients qui achètent dans les centres commerciaux ou en ligne.
La Résistance s’organise
Enfin, à bout de patience, les Lyonnais se rebiffent ! Riverains et commerçants se sont rassemblés dans le Collectif des défenseurs de Lyon pour organiser une série de « mâchons » ou « apéritifs de résistance citoyenne » au mois de juin. Les membres se sont réunis devant l’hôtel de ville lors de la tenue du dernier conseil municipal avant l’été. Une pétition en ligne contre la piétonnisation du cœur de Lyon a recueilli plus 5 000 signatures. Mais surtout, Me Mélanie Hamon, avocate en droit public, porte devant le tribunal administratif le recours de ces Lyonnais contre le projet de piétonnisation. Attaquant Ville et Métropole de Lyon, elle entend bien avoir gain de cause contre des transformations engagées sans étude préalable quant à leurs conséquences sur les habitants et les commerçants. Le maire sera peut-être obligé de mettre la pédale douce sur ses projets.