Avec la campagne des législatives anticipées, nous avons vu l’adaptation accélérée du paysage politique à une France multiculturalisée, communautarisée, libanisée.
Les élections qui viennent ne seront pas démocratiques mais post-démocratiques, notre société ne disposant plus de la cohésion ni du socle minimal de convictions communes nécessaires à la démocratie d’opinion. La question posée n’est plus de savoir ce que le demos choisit souverainement, mais de savoir si le demos doit ou non être souverain, et même : s’il doit ou non être libre.
A cette question, la droite (dite « droite patriote », structurée par l’alliance entre le RN et Éric Ciotti) répond « oui » – j’en profite pour rappeler que contrairement à ce que prétendent ses ennemis, cette droite a du demos la même vision que jadis Isocrate, vision culturelle et non raciale : c’est la droite de Malika Sorel, de Hanane Mansouri et de Jean Messiha. Elle ne nie pas l’existence du peuple français historique, mais ne nie pas non plus que des individus de toutes origines peuvent s’y assimiler et dès lors en devenir membres à part entière.
Nouveau Front Populaire, centre macroniste et droite patriote
À l’inverse, à cette même question le centre (l’autoproclamé « cercle de la Raison » ou « arc républicain ») et la gauche (le « Nouveau Front Populaire », alliance de tous les partis de gauche avec le NPA – qui le soir du 7 octobre déclarait son « soutien » aux « moyens de lutte » choisis par la « résistance » palestinienne) répondent « non ».
Le centre veut perpétuer la captation de la souveraineté par une oligarchie affranchie
