Marcus Thuram, Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé ont déjà pris plus ou moins explicitement position contre le RN au nom de l’équipe, en mettant en avant leurs « valeurs ». Défense de rire (ou de pleurer).
Équipe de France de football: le retour de «caïds immatures»?
« Des caïds immatures qui commandent à des gamins apeurés. » C’est ainsi que la ministre des Sports Roselyne Bachelot s’exprimait à l’Assemblée, il y a dix ans, pour désigner les footballeurs de l’équipe de France qui venaient de faire grève en Afrique du Sud, en pleine Coupe du monde. L’un des plus pitoyables épisodes du sport français, où l’indécence se disputait à la bêtise. On pensait naïvement que ce serait difficile de faire pire. Et pourtant. Une décennie plus tard, nos jeunes Bleus ont donc momentanément délaissé leur console de jeu afin de nous dire pour qui voter ou plutôt ne pas voter, forts d’une noblesse d’âme que le monde entier nous envie et d’une culture historique et politique acquise au terme de nombreuses lectures et d’interminables années d’études.
Même sans Karim Benzema, l’équipe de France garde un goût pour le scandale
À l’heure de l’Euro 2024 et des prochaines élections législatives, le citoyen Marcus Thuram a appelé en conférence de presse, le samedi 15 juin, « à se battre pour que le Rassemblement national ne passe pas », faisant illico la très complaisante Une dominicale du journal L’Équipe, qui s’est étrangement mué en fanzine woke de la France insoumise ces dernières années. « J’ai zéro doute sur le fait que tout le monde (en équipe de France) pense comme moi », tient à préciser le fils du penseur racialiste et accessoirement ex-footballeur Lilian Thuram (lequel développe l’idée que les blancs sont structurellement « racistes sans le savoir » dans son livre La pensée blanche, paru en 2020, et a été accusé rappelons-le de violence conjugale par son ex-compagne Karine Le Marchand). Une précision inquiétante quand on connaît le CV de nombreux joueurs de l’équipe de France, Marcus Thuram inclus.
Trois ans et demi avant de cracher son venin sur l’opposition de droite à Macron, le footeux engagé crachait à bout portant sur le visage d’un adversaire allemand lors d’un match de Bundesliga, qui plus est en pleine épidémie de Covid, ce qui lui vaut cinq matchs de suspension et une lourde amende1. « C’est absolument inadmissible. Je me demande ce qui se serait passé si cela s’était passé dans l’autre sens, s’indigne alors le patron du Bayern Munich et bourreau des Bleus en 1982 à Séville, Karl-Heinz Rummenigge (…) Aurions-nous eu à nouveau un débat sur le racisme ? »
Sélectionné pour l’Euro, Kingsley Coman appellera-t-il lui aussi à faire front face au RN ? L’attaquant international du Bayern est condamné en septembre 2017 par le tribunal
