Les lecteurs de Causeur connaissent le don d’Hannah Assouline pour fixer le regard des écrivains. Cette exploratrice inlassable de la République des lettres et de l’engeance humaine a découvert il y a quarante ans un autre miroir de l’âme : les mains. Un beau livre nous ouvre, enfin, les portes de sa galerie.
Sans ma chère Hannah Assouline, je ne saurais peut-être pas que les mains parlent. Les yeux miroir de l’âme, le visage comme première perception de l’autre, on en fait quotidiennement l’expérience. Les mains, on a tendance à les oublier – à les invisibiliser dirait-on dans le jargon contemporain.
Depuis quarante ans, Hannah photographie les écrivains avec autant de désir qu’elle les lit. Oui, aussi étrange que cela puisse sembler, avant de voir un auteur, elle le lit, nombre de critiques devraient en prendre de la graine. Les lecteurs de Causeur connaissent son don pour capter les vérités enfouies, les ombres
