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Un jour dans « Le Monde »

L'avocat Gilles-William Godnadel dénonce la guerre de désinformation que mènent certains médias au sujet du conflit israélo-palestinien


Un jour dans « Le Monde »
L'avocat Gilles-William Goldnadel. © NIVIERE/SIPA

Le président d’Avocats sans frontières montre comment le grand quotidien du soir nous désinforme sur la guerre entre Israël et le Hamas.


Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je ne suis pas monomaniaque. De mauvaises langues, des mal embouchés, des aigris pourraient trouver à mon insistance à railler l’odieux visuel de sévices publics comme une manière de manie unique. Eh bien je prouve par cet article que cette pathologie n’a rien de chronique. Car je pourrais consacrer ce billet au rapport documenté de l’Institut Thomas More, publié ce vendredi 24 mai 2024 dans Le Figaro Magazine et qui prouve, ce que je n’ai cessé de clamer, que l’audiovisuel public est par la gauche colonisé. Mais je n’en ferai rien, c’est juré. C’est craché. Je n’écrirai donc pas que Meurice Guillaume, syndicaliste SUD, n’ironisait pas quand il plastronnait, au sujet de l’humour sur France Inter : « On équilibre. On essaye de faire une vanne de gauche, une vanne d’extrême gauche, une vanne d’ultragauche, pour avoir tout le panel du spectre politique. »

Eh bien non, je ne l’écrirai pas, n’insistez pas. Je décrirai ce vendredi 24 mai 2024 vu par Le Monde. Concernant la querelle d’Orient. Ne serait-ce que parce que France Inter était en grève.

Je commence. 10 heures : le quotidien vespéral met en titre que « l’armée de l’État hébreu annonce avoir récupéré les corps de trois otages dans la bande de Gaza. » Il n’indique pas que l’un d’eux était français. Soit qu’il s’en moque, soit qu’il ne voudrait pas susciter un réflexe d’empathie excessive ou d’antipathie pour ses ravisseurs. Soit les deux.

Je ne suis pas monomaniaque, c’est le monde qui l’est

12 heures : On apprend dans de nombreux médias que deux membres du Hamas, un père et un fils, ont avoué sans gêne à l’armée israélienne (qui les a capturés) avoir violé une jeune otage israélienne, avec l’aide d’un cousin, avant que de l’assassiner. Le Monde l’ignore encore. Il est vrai que dans l’inconscient tourmenté du féminisme de gauche, violer collectivement une Blanche n’est pas vraiment violer. Violer collectivement une Israélienne blanche devient presque un acte de résistance.

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18 heures : Le Monde et l’AFP annoncent que « la Cour internationale de justice ordonne à Israël d’arrêter immédiatement son offensive à Rafah ». En réalité, ce n’est pas cela. La Cour ordonne de cesser immédiatement « tout acte susceptible de conduire à la destruction de la population civile palestinienne ». Ce qui est différent. Le Monde omet également de préciser que le président de la Cour est un haut fonctionnaire libanais, pays en guerre avec Israël, et que son épouse, ambassadrice du Liban à l’Unesco, a applaudi le 7 octobre. Un peu comme Muzna, qui est l’épouse palestinienne de Benjamin Barthe, rédacteur adjoint au Monde chargé du Proche-Orient, et qui est poursuivie en justice pour la même cause. Surtout, Le Monde ne dit pas que, par une décision parallèle, la Cour a ordonné la libération immédiate et sans conditions de tous les otages. De là à penser que Le Monde s’en fout, des otages…

Vous voyez bien que je ne suis pas monomaniaque. Je n’ai même pas signalé cet interview de Jean-François Achilli par Judith Waintraub, dans le Figaro Magazine du même jour. Le journaliste a été viré comme un malpropre de France Info pour avoir envisagé d’écrire un livre avec Jordan Bardella. Les mêmes syndicats qui font grève pour le prépuce de Meurice se foutent presque autant d’Achilli qu’un journaliste du Monde d’un otage du Hamas. Eh bien Achilli explique que le traitement du 7 octobre par l’odieux visuel public, qui l’employait alors, a constitué à ses yeux une nouvelle dérive.

Je ne suis pas monomaniaque, c’est le monde qui l’est.

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Article extrait du Magazine Causeur




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