Réflexions sur le 6 juin 1944
Il y a cinq ans, sur les plages de Normandie, l’Américain Tom Rice a sauté en parachute à 98 ans, comme il l’avait fait dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Aujourd’hui, les quelques survivants viennent en chaise roulante. La page est tournée, mais n’oublions jamais que si le débarquement allié avait été un échec, l’Europe pour laquelle nous allons voter aurait une toute autre allure qu’aujourd’hui, qu’il n’y aurait pas de radio juive pour en parler1 et, surtout, pas de Juifs pour l’écouter. Nous avons du Débarquement allié les images héroïques de combats d’où les civils sont absents. Mais le 6 juin, il y eut aussi de violents bombardements sur des villes normandes comme Vire, Coutances ou Lisieux dans le but explicite que les destructions puissent retarder l’arrivée des renforts allemands. Les semaines suivantes, car la bataille de Normandie a duré trois mois, ce fut le tour du Havre, de Caen, Rouen ou Évreux… Des milliers de morts dans la population civile et des motivations militaires pas toujours évidentes. Cela ne retire évidemment rien au bienfondé du Débarquement. Ceux qui ont protesté alors le plus haut n’étaient pas des organisations pacifistes, mais des collaborateurs du nazisme.
Le Mur de l’Atlantique, la massive défense littorale construite par l’Organisation Todt, n’était pas achevé et les informations, fournies notamment
