Et pourtant, Bruno Le Maire a « sauvé » notre économie !
Emmanuel Macron mérite sa défaite, promise pour ce 9 juin. Les maladresses de Valérie Hayer, qui conduit la liste présidentielle aux Européennes, ne suffiront pas à expliquer la déroute annoncée.
Refus de voir
La macronie est vue comme une provocation permanente aux yeux de ceux qui enragent devant l’incapacité du pouvoir à comprendre la colère des Français. Comme le reconnait Nicolas Sarkozy dans Le Figaro du 30 mai, redevenu lucide, le peuple « n’en peut plus de ce qu’il considère être un déni de réalité », s’agissant de l’explosion de l’insécurité. Mais ce refus de voir se décline sur d’autres sujets. Samedi, sur BFMTV, Bruno Le Maire n’a pas craint le ridicule en affirmant, après la dégradation de la note souveraine du pays par Standard and Poor’s : « J’ai sauvé l’économie française », tandis que la dette explose, notamment sous les effets d’un confinement sanitaire inutile. Le 1er mars 2022, le ministre de l’Économie avait déjà plastronné : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe ». Dimanche, sur RTL, Éric Dupond-Moretti a repris sa traque obsolète des fantômes du FN, sans réfléchir aux causes de l’envolée de Jordan Bardella (RN).
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Quant au chef de l’État, en mal de destin, il attise une 3e guerre nucléaire et généralisée en promettant, le 26 février, des troupes au sol en Ukraine puis, ces derniers jours, l’utilisation de missiles français de longue portée contre la Russie. Commentaire de Pierre Lellouche (Le Figaro, 30 mai) : « Macron risque de faire sauter tous les verrous qui nous protègent de la 3e guerre mondiale ». Le président, qui s’exprimera jeudi, est devenu un danger public. Il est, de surcroit, incapable de désigner l’islamisme comme le vrai ennemi de la France.
La France pusillanime avec Alger ou le Hamas
Parallèlement à ses provocations militaires contre Vladimir Poutine, le chef de l’Etat continue, en effet, à ménager l’islam en guerre contre l’Occident. Le Hamas terroriste reste, pour les prétendus alliés d’Israël, dont la France fait partie, un interlocuteur à ménager dans ses exigences de cessez-le-feu et d’un État palestinien. En Algérie française, après les massacres de civils (femmes violées et éventrées, enfants découpés) perpétrés par le FLN en août 1955 dans le Constantinois (El-Halia, Philippeville, etc.), Jacques Soustelle, délégué général du gouvernement en Algérie, avait déclaré : « On ne négocie pas avec ces gens-là » (1) ; ce que le général de Gaulle s’était pourtant empressé de faire.
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Or si le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou se refuse pareillement, aujourd’hui, à donner des gages au Hamas satanique, qu’il veut chasser définitivement de Gaza, ce n’est pas la position de la France pusillanime. Celle-ci vient notamment d’appuyer la demande du procureur de la Cour pénale internationale de délivrer des mandats d’arrêt contre des membres du gouvernement israélien, mis sur le même plan que les dirigeants du Hamas. Et voici maintenant la France sommée par l’Algérie de lui restituer des biens lui ayant appartenu, sans qu’Alger reprenne pour autant ses propres délinquants et ses clandestins. Ces humiliations s’ajoutent à la colère française. C’est elle qui s’exprimera dimanche.
(1) Cité par Francis Gandon, Situation de l’armée secrète, Editions Les Provinciales
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