L’islamisme cherche à s’imposer insidieusement ou par la force, dans l’espace public comme dans les esprits. Depuis une trentaine d’années, nous vivons au rythme des intimidations, des agressions, des assassinats… au nom d’Allah.
Il agit sans bombes ni fusils. Sans revendications ni donneurs d’ordre. Mais son but est le même que celui du djihad terroriste : imposer l’islam dans toutes les dimensions de notre vie sociale. L’islamisme d’atmosphère (concept inventé par Gilles Kepel en 2021) ou sa version djihadiste investissent ainsi l’espace public, l’école, la rue, la plage, les réseaux sociaux, où ils diffament, intimident, agressent, assassinent… Leurs derniers faits d’armes : A Paris, où un proviseur a été menacé de mort en mars pour avoir fait ôter son voile à une élève. Mais aussi à Montpellier, où une jeune fille a été rouée de coups, le 2 avril, car elle s’habillait « à l’européenne ». Ou bien à Bordeaux, où, une semaine après, un Algérien a été poignardé à mort parce qu’il avait bu de l’alcool lors de la fête de l’Aïd. Autant de faits marquants qui viennent s’ajouter à une liste déjà longue, entamée il y a plus de 30 ans, à Creil, et dont voici un bref résumé.
Septembre 1989 : L’affaire de Creil
Le 18 septembre 1989, le principal du collège Gabriel-Havez à Creil (Oise), exclut Leila, Fatima et Samira, trois élèves qui refusent de se découvrir la tête
