La classe politique en mots: chacun a ses raisons…
La fin de la semaine dernière a été tellement riche et même surabondante en matière d’entretiens politiques qu’il est impossible de ne pas attirer l’attention sur eux. Qu’on songe aux quatre pages dont le président a bénéficié dans la Tribune Dimanche, à Éric Ciotti, à Gérald Darmanin, à Éric Zemmour dialoguant avec Marion Maréchal dans le Journal du Dimanche et au débat au Grand Jury entre les têtes de listes pour les élections européennes… Au risque de choquer, j’ai eu l’impression qu’une lecture et une écoute superficielles offraient des dénonciations faciles, des vœux pieux inévitables, des volontarismes martelés, des argumentations qui, pour chacune, avaient leurs raisons, des évidences qui, s’ajoutant les unes aux autres, donnaient de notre classe politique, du président aux ministres, des responsables de partis aux candidats en lice pour le 9 juin, une image apparemment homogène, un paysage sans ruptures ni extravagances. Comme un immense territoire qui rapidement survolé estompait ses frontières et ses clivages. C’était la classe politique en mots, avec ses abstractions généreuses, son volontarisme affiché, sa morale exhibée, ses promesses qui
