Si la guerre en Ukraine est la première étape de la reconstruction du glacis soviétique voulue par Vladimir Poutine, les pays baltes, la Pologne, la Moldavie, la Roumanie et d’autres encore seront tôt ou tard menacés. Il faut soutenir l’Ukraine aujourd’hui, pour ne pas mourir pour elle demain.
« Si la Russie gagnait cette guerre, la crédibilité de l’Europe serait réduite à zéro[…], la vie des Français changerait. » Cette déclaration Emmanuel Macron sur France 2 le 14 mars, a suscité – à juste titre – autant d’inquiétudes que de commentaires. Et comme souvent, la polémique s’enflamme sans que les termes du débat soient définis. Le domaine du flou concerne ici les deux parties de la déclaration présidentielle : la victoire (russe) et le changement (pour les Français). Il faut donc répondre à deux questions : Que serait une « victoire russe » ? En quoi serait-elle grave pour la France ?
Poutine veut faire de l’Ukraine une Biélorussie bis
Que serait une victoire du point de vue russe ? La réponse dépend évidemment des éléments qu’on choisit de prendre en compte. La thèse qu’on défendra ici est donc contestée par des analystes parfaitement respectables. Elle consiste à rappeler que Poutine a été clair sur ses objectifs. Dans un article publié en ligne le 12 juillet 2021 (« De l’unité historique des Russes et des Ukrainiens »), il remet en question l’existence même de l’Ukraine en tant
