Après avoir manigancé pour rejoindre, à la dernière minute et pour cette seule occasion, la Commission d’enquête parlementaire sur l’attribution des fréquences télé, qui auditionnait récemment Vincent Bolloré, Louis Boyard, député LFI, n’a pu questionner celui qui l’avait un temps employé sur C8 en tant que chroniqueur. Ce trublion ingrat a crié illico à la cabale et à la manipulation, en mettant en cause le président de ladite commission. Regard évocateur sur cet autre bébé-Mélenchon…
Fine moustache désordonnée à la mode pré-pubère, barbe native parfois qui peine à lui rayer les joues, sourire aux abonnés absents à la faveur d’une moue rébarbative, voire d’une morgue révélatrice, voilà quelques traits de Louis Boyard, p’tit gars qui ne manque pas d’ambition et doté d’un sens poussé de l’opportunisme. Lui qui a fait du Val-de-Marne son berceau électoral est né au cœur de la Vendée. Ne le lui rappelez pas, surtout ! Chouans et autres royalistes, ce n’est pas son truc ! Même s’il porte le même prénom que les plus grands monarques de France.
France Insoumise : deux mots, deux mensonges
Le jeune député de La France Islamiste, euh ! Insoumise, conjugue la politique sur le mode de l’orthodoxie soviétique, mâtinée de quelques relents du San Théodoros et du très vitupérant Tapioca, vision prémonitoire de l’irremplaçable Hergé dans l’album « Tintin et les Picaros ». Un curieux et détonnant mélange qui donne toute sa mesure quand ce jeune homme s’agite sur les bancs de l’Assemblée nationale, sous les vivats de ses pairs de LFI, connus pour applaudir dès que l’un des leurs effleure le micro.
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Laissons de côté le stupéfiant épisode de revente de drogue pour financer ses études et accessoirement séduire de potentiels électeurs ; écartons aussi son attentat de l’Observatoire à lui, lorsqu’en février 2019, il était blessé au pied par un tir de LBD lors d’une manifestation des gilets jaunes, qu’il avait rejointe. On a beaucoup glosé là-dessus, mais on peut avoir le cuir dur du révolutionnaire et le pied tendre de l’éphèbe, non ?
Trop injuste !
Boyard, qui a su séduire Jean-Luc, le nouveau Che, a une autre belle qualité : la reconnaissance du ventre. Chroniqueur-pigiste durant quelques mois, dans une émission à succès produite par Cyril Hanouna sur la chaîne C8, propriété d’un grand groupe qui décoiffe l’audimat, il avait pu contribuer au débat en laissant libre cours à sa vocation révolutionnaire. Car c’est bien connu, la vérité première ne peut émaner que de l’extrême-gauche.
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Lors de la récente audition de Vincent Bolloré – infatigable entrepreneur et grand promoteur de débats télévisuels – par la Commission d’enquête parlementaire sur l’attribution des fréquences TNT rejointe inopinément par Louis Boyard, c’est dans un état de délectation orgasmique affiché sans vergogne, qu’il fixait ce jour-là son ancien et éphémère employeur, au travers d’un regard « tu-vas-rendre-gorge-mon-gaillard » propre aux grands « révolutionnaires ». La gratitude peut avoir plusieurs formes. Las ! Le trublion d’extrême-gauche ne put poser la moindre question à l’entrepreneur, et mit ensuite en cause le président de la Commission qui l’aurait écarté des débats. Les arcanes de la vie ont ainsi conduit notre Louis sous les feux de la rampe puis sous les ors de la République mais, empêtré dans ses contradictions d’étudiant attardé, il est tel un nouveau Sisyphe, condamné à remonter sans cesse son cartable. En attendant, il fait ce qu’il sait faire : Louis braille aveuglément…