En juin, Causeur s’attaque au politiquement correct… et à ses adversaires ! Car, aujourd’hui, tout le monde se pique d’anticonformisme et pousse des clameurs d’indignation en proclamant que « la bien-pensance, c’est les autres » ! Sans bourse délier, ou presque, vous aurez un large aperçu des polémiques de la prochaine rentrée littéraire où réacs bornés et progressistes aux idées courtes rivaliseront d’hémiplégie. Comme de bien entendu, Elisabeth Lévy dresse un constat accablant de réalisme : « il serait absurde de nier qu’il existe un conformisme de l’anticonformisme ou, pour le dire autrement, une doxa conservatrice qui s’oppose à la doxa progressiste (…) Le monde fantasmatique des premiers est peuplé de réactionnaires et de suppôts de l’ordre moral, celui des autres est livré aux syndicats gauchistes et aux enseignants bolchéviques qui incitent les enfants à la débauche ».
De quoi donner raison à Natacha Polony, selon laquelle « les réflexes idiots et l’hystérie ne sont pas l’apanage d’un camp ». Interrogée par nos soins, la journaliste du Figaro et d’Europe 1 remonte aux racines du politiquement correct, initialement « une façon d’édulcorer le langage pour éviter de nommer les choses parce que cette dénomination pourrait choquer » jusqu’à ce qu’à ce que l’euphémisme vire à la novlangue influençant le réel lui-même. Ainsi, arabe étant devenu un mot tabou, il n’est plus question que de communauté musulmane dans les bouches de journalistes confondant religion et origine ethnique. Ce genre de glissement sémantique est d’ailleurs monnaie courante chez certains « antiracistes » patentés. Dans un bel article contre « la méchanceté des bonnes intentions », Alain Finkielkraut montre comment certains de ses détracteurs basculent dans le déterminisme ethnique le plus crasse en glosant sur ses origines polonaises.
De manière générale, « l’homme, ce trop connu » (Scutenaire) brille rarement par sa liberté de pensée. Journalistes et universitaires communient bien souvent aux mêmes autels, soutient le sociologue Michel Maffesoli, auteur des Nouveaux bien-pensants, dans l’entretien qu’il a accordé à Pascal Bories, transfuge de Technikart que nous sommes heureux d’accueillir. Dans son sillage, Rachida Dati estime qu’« être de droite » relève du quasi-délit idéologique dans le petit milieu médiatico-journalistique qui fait la pluie et le beau temps dans la capitale. Patrick Cohen nous assure en revanche que la radio publique ne penche d’aucun côté de la balance et garantit l’égale expression de toutes les opinions démocratiques, sur des sujets aussi sensibles que l’euro ou le mariage homosexuel. Pas sûr, lui rétorque Eugénie Bastié, au terme de son enquête à l’intérieur des écoles de journalisme, véritables fabriques du prêt-à-penser de demain, où des cerveaux déjà formatés appliquent doctement les préceptes de leurs professeurs.
Muni de votre zappette digitale (avec les doigts, quoi !), il vous sera loisible de passer de notre dossier central aux pages actualités, particulièrement riches ce mois-ci. Après l’irruption du grand méchant loup populiste aux élections européennes, Causeur interroge Henri Guaino et ouvre ses colonnes à notre confrère allemand Günther Nonnenmacher pour analyser les brillants résultats des partis de la coalition gouvernementale CDU-SPD. Outre-Rhin, l’UMPS n’est pas une insulte ! Plus au sud, Antoine Menusier nous amène sur les traces d’une communauté en voie de disparition : les juifs de Tunisie. Sur le terrain sociétal, l’ancienne militante homosexuelle Marie-Josèphe Bonnet décortique la dérive bourgeoise du mouvement gay, qui revendique désormais mariage et enfants pour tous. En plein dans l’actualité économique, notre ami libéral Guillaume Nicoulaud disperse façon puzzle Le Capital du XXIe siècle, l’essai de Thomas Piketty dont se gargarise la presse américaine.
En ce mois de commémorations, Jérôme Leroy, Alain Paucard et Patrick Mandon invoquent les mânes de la France libre contre Vichy, dont l’historien israélien Zeev Sternhell fait le point d’aboutissement d’une certaine idéologie française. Paul Thibaud lui répond avec force arguments. Sans oublier nos rendez-vous incontournables que sont les journaux d’Alain Finkielkraut et Basile de Koch, les chroniques de Roland Jaccard, Félix Groin et Jérôme Leroy, une dernière prière du soir vous attend. Comme vous y exhorte le repenti Cyril Bennasar, ne vous mariez pas et surtout ne vous remariez jamais mais par contre, rien ne vous interdit de vous abonner ou de vous réabonner !
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