L’offensive de Rapporteurs sans frontières contre CNews, validée par le Conseil d’État, a bénéficié du silence complice de la majorité des journalistes. Ces antifascistes professionnels ne s’indignent pas de l’instauration d’une police politique des médias et demandent davantage de censure. Dans ce climat, Delphine Ernotte a eu le courage de répondre à nos questions et de défendre la liberté d’expression.
« Tout le monde se lève pour CNews. » Je ne sais pas ce qu’avaient consommé les confrères de Valeurs quand ils ont fait cette « une », mais saluons leur rafraîchissant optimisme. La réalité, c’est qu’il n’y a pas eu grand-monde pour se lever, si on considère la gravité de l’attaque menée contre nos libertés par une institution qui devrait être l’une de leurs protectrices. Et si on ajoute que le Conseil constitutionnel, autre garant des libertés publiques, vient de priver le Parlement, donc les Français, de celle de choisir qui et comment ils accueillent, il y a de quoi nourrir les fantasmes les plus nauséabonds[1] sur la République des juges et, plus largement, sur ces élites méprisant la volonté du peuple.
Élégances journalistiques
Une organisation prétendument vouée à la liberté des médias, s’autoproclamant juge des élégances journalistiques, décide qu’il faut placer sous surveillance une chaîne de télévision coupable selon lui de défaut de pluralisme
