Accueil Édition Abonné Récession sexuelle

Récession sexuelle

Rage against the machism… Raisons pratiques, sociologiques ou politiques du retour de bâton


Récession sexuelle
DR.

Une récente étude de l’IFOP révèle que les Français, particulièrement dans la tranche 18-24 ans, font de moins en moins l’amour — et après on s’étonne qu’ils fassent moins d’enfants… Notre chroniqueur, à qui rien de ce qui touche au sexe n’est étranger, tente d’aller au-delà de l’anecdote : il y a des causes profondes à cette inappétence au radada.


Il faut lire le rapport de l’IFOP sur la « sex recession1 » (ils parlent anglais, maintenant, dans les instituts de sondage…). L’activité sexuelle en France « enregistre un recul sans précédent depuis une quinzaine d’années ». Et si quand j’avance tu recules…

Blague à part, il y a de quoi s’inquiéter. Je ne suis pas Michel Debré, je ne rêve pas d’une France de 100 millions de Français — même s’il faut reconnaître que ceux qui font encore des enfants le font souvent avec des arrière-pensées colonisatrices. La baisse de l’activité sexuelle a des causes qui dépassent l’indice de reproduction, même si « la fréquence des rapports a toujours joué, pour les démographes de l’INED, un rôle dans la détermination du niveau de la fertilité des couples, et même s’il faut bien sûr relativiser le lien entre sexualité et procréation dans un pays à forte prévalence contraceptive. »

A lire aussi, Elisabeth Lévy: Les ailes coupées du désir

Le problème, ce sont les causes de cette apathie sexuelle qui frappe prioritairement les jeunes — plus d’un quart des jeunes de 18 à 24 ans initiés sexuellement (28% — l’âge moyen du premier rapport n’a pas varié depuis plus de trente ans, et se situe entre 17 et 18 ans) admettent ne pas avoir eu de rapport en un an, soit cinq fois plus qu’en


Article réservé aux abonnés
Pour lire la suite de cet article et accéder à l'intégralité de nos contenus
Formule numérique dès 3,80€
Déjà abonné(e)  ? Identifiez-vous




Article précédent Macron ou le Guide du broutard
Article suivant Ah, si Christophe Deloire avait aimé le pluralisme…
Normalien et agrégé de lettres, Jean-Paul Brighelli a parcouru l'essentiel du paysage éducatif français, du collège à l'université. Il anime le blog "Bonnet d'âne" hébergé par Causeur.

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération