Côté cinéma, février s’annonce comme un mois frileux, encombré notamment de vrais faux biopics français. Quoi de vraiment neuf alors? Les deux premiers polars de Claude Sautet, deux bijoux qui ressortent en version restaurée.
Noir, c’est noir
Classe tous risques et L’Arme à gauche, de Claude Sautet
Sortie le 28 février
Si on excepte un court-métrage, Nous n’irons plus au bois, et un long métrage à la paternité discutée, Bonjour Sourire, la carrière de cinéaste de Claude Sautet a véritablement commencé avec deux polars très noirs, Classe tous risques en 1960 et, cinq ans plus tard, L’Arme à gauche. Il faudra attendre cinq années de plus pour voir naître Les Choses de la vie et l’affirmation de l’importance du cinéma de Sautet dans le paysage. Même si l’étiquette réductrice et parfaitement injuste de chroniqueur de la bourgeoisie pompidolienne lui collera beaucoup trop longtemps à la peau. On comprend aujourd’hui que les films de Sautet vont bien au-delà de cette caricature étriquée.
En parallèle de la réalisation, il a d’ailleurs eu une riche carrière de scénariste qui lui a valu dans le milieu le surnom de « ressemeleur de scénario ». C’est ainsi que Sautet a notamment travaillé avec Georges Franju, Jacques Deray, Jean-Paul Le Chanois, Jean-Paul Rappeneau, Alain
