Pour faire passer l’idée de l’expérimentation de l’uniforme scolaire auprès des enseignants (et de l’idéologie de gauche…), l’argument de la lutte contre les inégalités à l’école est sans cesse avancé. Mais, en réalité, le principal objectif recherché est le retour d’un climat scolaire serein et propice aux apprentissages, rappelle notre contributeur, directeur d’école directement concerné.
Le sujet de la tenue vestimentaire des élèves fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Il semblerait d’ailleurs que ce soit les opposants à l’uniforme qui aient davantage voix au chapitre que ceux qui sont favorables à une tenue commune pour les élèves. À lire les nombreux articles, les multiples invectives lancées aux supposés visages de l’extrémisme réincarné au travers du vêtement scolaire, cela doit tout de même secouer une bonne partie de l’échiquier politique, surtout du côté bien-pensant, évidemment !
La gauche moralisatrice et adoratrice de la différence ayant remplacé la gauche républicaine et patriote d’antan, c’est sur le sujet des inégalités que porte principalement le débat. Et c’est bien là le problème, car ce n’est pas le principal objectif de l’expérimentation de la tenue commune proposée par le gouvernement. Bien sûr, il s’agit d’exprimer à grands cris que l’uniforme ne masquera pas les inégalités entre enfants, qu’elles réapparaîtront davantage ailleurs, avec les autres vêtements, manteaux, chaussures… ou dans les accessoires comme les montres. Ceci est partiellement vrai et ce n’est pas le point qui intéresse prioritairement dans le port d’une tenue commune à l’école.
L’autre « inégalité »
