Les Derniers hommes, de David Oelhoffen, film aussi réussi qu’éprouvant, suit la fuite de légionnaires français dans la jungle en Indochine, alors que les Japonais viennent d’attaquer à la fin de la Seconde Guerre mondiale…
Non, vous n’êtes pas dans le dernier opus de Werner Herzog. Ni dans un remake d’Aguirre ou la colère de Dieu transposé pendant la guerre d’Indochine. Mais dans le quatrième long métrage de David Oelhoffen, réalisateur de Loin des hommes en 2013 puis de Frères ennemis en 2018. Également scénariste, il s’est appuyé, pour ce dernier film, sur Le chien jaune, récit d’un ancien légionnaire d’Indochine, mais également sur les recherches du documentariste, anthropologue et historien Eric Deroo, spécialiste des populations autochtones dans la période coloniale.
Quand la France de Vichy collaborait avec les Japonais
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler l’arrière-plan historique où s’inscrit cette œuvre de fiction : Les derniers hommes prend sa source dans la cruelle réalité. Pendant quatre ans, la France de Vichy a collaboré avec les Japonais. La légion étrangère compte alors une bonne part d’Allemands, mais aussi des Juifs exfiltrés, des anarchistes espagnols, des Polonais, des Roumains… Le 9 mars 1945, les Japonais attaquent par surprise
