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De l’acceptabilité du viol

Le viol: acceptable en fonction du contexte?


De l’acceptabilité du viol
Des femmes israéliennes manifestent à Tel Aviv, le 24 janvier 2024. ©SOPA Images/SIPA

Les terroristes palestiniens du Hamas ont fait preuve d’une abominable violence sexuelle et systémique le 7 octobre. Devant cette réalité, les organisations féministes de l’ONU se sont montrées silencieuses. Pire, ignorantes.


Le viol: acceptable en fonction du contexte ? À cette question, les organisations féministes de l’ONU laissent entendre que OUI. Si elles ne l’assument pas, c’est parce qu’elles ont retenu la leçon du scandale créé par les présidentes d’Harvard et du MIT expliquant que l’appel au génocide des Juifs pouvait être acceptable « en fonction du contexte ». Mais dans les faits, le martyre des femmes israéliennes, torturées, mutilées, éventrées, violées, abattues a été ignoré et nié par ces ONG. L’ONU Femmes s’est fendue d’un seul tweet, le Cedaw (comité onusien pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes), lui, n’a même pas fait semblant : il s’est contenté d’écrire que le viol c’était mal, sans jamais citer les horreurs subies par les femmes le 7 octobre. Quant au mouvement MeToo international, un tweet minimaliste datant du 15 novembre essaie de faire oublier leur indifférence initiale.

A lire aussi, Barbara Lefèbvre: Viols du 7 octobre: féministes, où êtes-vous?

Et pourtant les preuves s’accumulent qui montrent que « salir » les femmes juives était un objectif du commandement du Hamas. Le but étant de les déshumaniser. Des instructions dans ce sens ont été explicitement données aux terroristes. Le viol est une arme de guerre dans la stratégie du Hamas. Il est pensé et revendiqué comme telle. Comment dire « baisse ton pantalon » en hébreu faisait partie des phrases indispensables à connaître dans le livret fourni aux terroristes du Hamas, selon Alona Fisher-Kamm, ambassadrice d’Israël en France.

Alors pourquoi un tel silence ? Pourquoi vouloir effacer ce qui relève d’un crime contre l’humanité ? Parce que ces femmes sont juives. Tout simplement. Einat Fisher Lalo, membre du réseau des Femmes d’Israël, a déclaré que s’agissant des femmes violées le 7 octobre, on est passé instantanément de « Me Too » (Moi aussi) à « Yes, but » (Oui, mais). Or fermer les yeux sur de telles atrocités équivaut à les cautionner en creux et à les banaliser. Cette absence d’indignation porte la promesse de l’abandon à terme de toutes les femmes. Les Juives auront juste été les premières sacrifiées. Les autres suivront.

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Ancienne conseillère régionale PS d'Île de France et cofondatrice, avec Fatiha Boudjahlat, du mouvement citoyen Viv(r)e la République, Céline Pina est essayiste et chroniqueuse. Dernier essai: "Ces biens essentiels" (Bouquins, 2021)

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