Au lendemain du vote très commenté de la loi immigration, Yoann Gillet, député RN, seul parlementaire de son parti présent à la commission mixte paritaire, répond à nos questions. Il détaille ce qui lui plaît dans la loi votée mardi (mais qui pourrait bien être « détricoté » par le Conseil constitutionnel) et rappelle que le parti de Marine Le Pen entend abolir le droit du sol.
Causeur. Lorsque vous êtes entrés, en nombre, avec votre famille politique à l’Assemblée nationale au printemps 2022, Marine Le Pen avait promis « une opposition ferme mais constructive ». Pourtant, vous avez voté le rejet de la loi immigration, lundi 11 décembre. Pourquoi ? Si le projet présenté par Gérald Darmanin comportait certainement des lacunes, le ministre de l’Intérieur indiquait qu’il apportait des mesures indispensables aux policiers dans leur travail pour les reconduites à la frontière.
Yoann Gillet. Notre priorité est de défendre et protéger les Français. Voter la motion de rejet était l’occasion de protéger les Français d’un texte de loi immigrationiste, qui aurait amplifié la submersion migratoire dont les Français ne veulent plus. Le projet de loi initial du gouvernement était nocif pour le pays.
