Alors qu’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne chargent le Conseil constitutionnel de corriger la loi immigration, et que l’on peut donc craindre que les quelques concessions faites à la droite soient méticuleusement détricotées, oublions un peu ces histoires de régularisations et de timides retours à la frontière ! 22% des prénoms actuellement donnés en France se réfèrent à des cultures musulmanes, 78% des musulmans présents en France estiment notre laïcité « islamophobe », et 45% d’entre eux considèrent les massacres du Hamas du 7 octobre comme des « actes de résistance ». Peut-on encore faire peuple ?
À tous ceux qui refusent l’arrêt de l’immigration musulmane, il n’y a qu’une seule question à poser : quelle part de la charia sont-ils prêts à introduire dans nos mœurs et dans nos lois ?
Registre oppositionnel
François Burgat, directeur de recherche émérite au CNRS mais surtout soutien des Frères Musulmans et de l’islam politique (il le dit lui-même), a raison sur un point : il affirme en effet que la « citoyenneté complète » est « celle qui autorise, y compris sur un registre oppositionnel, la pleine participation à la production des normes sociétales »[1]. C’est parfaitement exact, et c’est même le fondement de la démocratie.
Thomas Legrand, de Libération, a évoqué lors d’un débat face à François-Xavier Bellamy « la culture qu’on peut créer ensemble » (notre vidéo ci-dessous) en l’opposant à la culture que la France et le peuple français pourraient transmettre à ceux
