Médias de gauche, ONG humanitaires, agences onusiennes… Tout un aréopage « d’autorités morales » guidées par le militantisme idéologique et la haine du monde blanc fait obstacle à la vérité sur le conflit entre Israël et le Hamas.
Chacun peut évidemment se faire sa propre idée sur le conflit israélo-palestinien qui ne se caractérise pas par sa simplicité. Et je ne revendique pas l’objectivité, engagé que je suis dans un camp résolument, encore que je m’essaie à l’honnêteté en dépit du caractère intensément émotionnel de l’actualité.
Mais mon propos est ailleurs. J’accuse ici les médias de truquer délibérément la présentation objective de l’information. Et je le prouve.
Je ne parle pas seulement du vieux biais idéologique observé depuis longtemps, tel qu’on peut l’observer quotidiennement dans l’espace médiatique de la gauche extrême encore dominante en lisant Le Monde et Libé, ou en écoutant les stations publiques subventionnées. Pour le résumer, disons que la partie palestinienne est présentée comme la partie faible. Contre l’évidence démographique, régionale et financière internationale, qui témoigne très exactement du contraire. Dans ce cadre fantasmatique, un esprit critique acéré regarde à la loupe le petit Israël avec une sévérité parfois justifiée, tandis que l’indulgence la plus extrême tourne le dos à la dure réalité du monde arabo-islamique. On peut évidemment évoquer la crainte révérencieuse envers la loi du Nombre et la trouble fascination pour la foule des rues arabes en sainte colère. Mais l’explication première de cet inconscient idéologique est à rechercher dans la détestation pathologique de l’Occident par la gauche occidentale et pour le dire plus crûment dans le racisme anti-blanc. Le juif israélien étant dans ce cadre vécu et décrit comme un Blanc arrogant.
Mais foin de spéculations théoriques. Place aux travaux pratiques. Le conflit actuel aura eu au moins le triste mérite de prouver l’invraisemblable partialité d’observateurs censés être respectables et impartiaux.
À tout seigneur, tout honneur, la presse écrite prise de militantisme aigu. L’exemple de Benjamin Barthe du Monde est topique : voilà un rédacteur-en-chef adjoint, chargé du Proche-Orient et qui ne se cache pas sur Twitter de relayer sans complexes les articles les plus anti-israéliens. Mieux : il approuve un ami qui considère qu’« Israël n’apporte que la mort ». Eh bien, nous avons découvert que son épouse Muzna, activiste palestinienne, non seulement a applaudi avec joie le pogrom du 7 octobre, mais encore qu’elle est poursuivie par le parquet pour avoir participé à Paris à une manifestation interdite pour la Palestine en mettant en cause « la police de Vichy ». Par ailleurs, Avocats sans frontières poursuit Mme Barthe pour injure raciale pour avoir ironisé sur le comportement du « peuple élu ». Voilà un couple bien assorti qui en dit long sur l’état du Monde.
La dérive idéologique des ONG
Il y a aussi les ONG et les humanitaires. Derrière ces trois lettres magiques et cette appellation gratifiante, des militants cyniques. Dont les prises de position systématiquement anti-israéliennes sont reprises avec gourmandise par ces médias serviles autant que complaisants. Citons Amnesty International, qui n’a absolument plus rien à voir avec cette noble organisation qui, il y a deux décennies, avait pour unique ambition d’obtenir la libération de prisonniers détenus pour des raisons purement politiques. Amnesty est aujourd’hui dirigée par Agnès Callamard qui se sera déconsidérée en accusant faussement Israël d’avoir empoisonné Arafat (le vieux mythe du poison que voilà), accusation à laquelle même la veuve du raïs, Souha, ne croit plus. C’est son Amnesty qui a popularisé le nouveau mythe d’« Israël pays d’apartheid », remake du « sionisme égale racisme » de 1975, qui fait sourire de nombreux médecins ou politiciens arabes israéliens pourtant souvent peu amènes envers leur actuel gouvernement. Amnesty s’était distingué en prenant fait et cause pour l’accusé de l’attentat contre la synagogue de la rue de Copernic. C’est ce membre du FPLP terroriste dont nous venons récemment d’obtenir la condamnation par la cour d’assises de Paris. Dis-moi qui tu défends et je te dirai qui tu hais. Enfin Amnesty 2023 milite contre le « privilège blanc ». Voilà qui illustre le biais idéologique précité et qui explique sa dérive hystérique.
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Citons également Médecins sans frontières, fondée par Rony Brauman, homme aussi attachant qu’il est antisioniste. Sans oublier la kyrielle d’institutions satellites de l’ONU : OMS, UNRWA, etc., filiales d’une organisation dominée par une majorité automatique pro-islamique dont l’activité essentielle semble être la condamnation rituelle d’Israël, mise au pilori en permanence, tandis que la Syrie et l’Iran sont traités avec une touchante bienveillance. On a oublié évidemment le rapport Goldstone, du nom de ce juge sud-africain onusien, qui avait rendu, lors de l’opération « Plomb durci » à Gaza en 2009, un rapport contre Israël baignant dans le vitriol… avant que de reconnaître en 2011 qu’il s’était fourvoyé.
Ou encore de Jean Ziegler, rapporteur près l’aréopage onusien et grand contempteur de l’État que vous savez, encensé par les médias que vous imaginez… avant que d’être viré pour un antisémitisme pas assez dissimulé.
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Il y a eu encore au début du conflit cette découverte (qui n’en était pas une pour nous) selon laquelle tous les « fixeurs » qui travaillaient pour les journalistes occidentaux la main dans la main à Gaza dépendaient du Hamas quand ils n’avaient pas fêté le 7 octobre avec des gâteaux.
Mais je vous ai gardé le meilleur pour la fin. Le 16 novembre (cf. L’Obs), deux représentants de l’AFP étaient interrogés par le Sénat. Ils sont tombés sur des parlementaires de droite, qui leur ont demandé avec urbanité pour quelle étrange raison l’agence française ne tenait pas dans ses dépêches l’organisation pour terroriste, alors même que la France, comme tous les pays démocratiques, la tient pour telle. Avec une candeur émouvante, le directeur de l’information de l’AFP, Phil Chetwynd, commença par expliquer que son personnel était rempli de paresseux et d’amateurs. Puis, poussé dans ses derniers retranchements, le malheureux finit par révéler un pot aux roses que j’ai livré depuis des années avec un succès mitigé : c’était « pour la sécurité de ses agents ». L’aveu est confondant. Ainsi l’AFP avoue ingénument que la maison prend des gants pour protéger ses agents dans les régions à risques. En revanche, elle y va carrément avec les pays démocratiques, qui sont donc plus maltraités. Moralité : si tu veux être médiatiquement bien servi, menace les journalistes. CQFD.
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