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Agression d’une ado à Lyon: Oh comme c’est bizarre…

Ne pas montrer la vidéo : respect des victimes ou omerta d’Etat?


Agression d’une ado à Lyon: Oh comme c’est bizarre…
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Par respect pour leur victime, les autorités demandaient aux internautes de cesser de partager la vidéo d’une agression violente à Lyon commise par des racailles islamisées. Mais c’est bien tout le tintouin généré sur les réseaux sociaux par la vidéo qui semble avoir permis la garde à vue de quatre délinquantes.


Jeudi 14 décembre, la vidéo d’une scène révoltante a été diffusée sur les réseaux sociaux, notamment Telegram et X (ex-Twitter), et y est rapidement devenue virale, grâce entre autres à Fdesouche. On y voit une adolescente (il s’avérera qu’elle a 13 ans) se faire insulter, menacer, traîner par les cheveux et passer à tabac par un groupe de filles – sur la vidéo, il semble qu’il y en ait quatre, deux d’entre elles se rendant coupables de violences. Ce que l’on sait des faits – du moins ce qui en a été rendu public à ce stade – a été parfaitement résumé par Amaury Bucco, de Valeurs Actuelles, sur le plateau de Cyril Hanouna. Ce que je veux souligner ici, c’est l’attitude des autorités.

En effet, dès le 14 décembre la préfecture du Rhône et la Police Nationale ont demandé de ne plus diffuser la vidéo du tabassage « par respect pour la victime. » Et le lendemain, 15 décembre, quatre personnes étaient placées en garde-à-vue dans le cadre de l’enquête sur cette agression. On aimerait approuver cet appel à préserver la pudeur de la victime et se réjouir de cette célérité, mais malheureusement…

L’enquête relancée

On sait maintenant que les faits remontaient au 10 octobre, et que le père de la victime avait déposé plainte peu après, le 12 octobre, soit deux mois avant la diffusion de cette vidéo. Deux mois pendant lesquelles les auteurs de l’agression n’ont pas été inquiétés, alors qu’une fois la vidéo devenue virale les interpellations n’ont pas pris 24 heures. De là à penser que sans le buzz sur les réseaux il n’y aurait toujours rien de fait… Personne en tout cas n’imagine que les interpellations étaient de toute façon prévues le 15 décembre, et que c’est pure coïncidence si la vidéo de l’agression a été rendue publique la veille !

Le père de l’adolescente passée à tabac le constate : « Ça fait des mois que j’ai porté plainte…. depuis l’agression de ma fille. Et là, depuis que la vidéo a été diffusée ça a fait bouger les choses. » « Par respect pour les victimes », la priorité ne devrait-elle pas être de combattre de telles agressions plutôt que de les taire ? Et, pour les combattre, de les traiter au plan sécuritaire sans attendre un scandale médiatique pour agir, mais aussi au plan politique, et donc de les mettre dans le débat public pour éclairer les décisions des électeurs ?

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Car la multiplication de ces violences est un fait politique majeur, et il faut les voir pour prendre véritablement conscience de ce qu’elles sont, il faut entendre cette jeune fille de treize ans répéter « je suis désolée » (alors qu’elle n’a rigoureusement rien à se reprocher) pour comprendre la peur, l’humiliation qui lui ont été infligées, et c’est à cette aune qu’il faut juger les évolutions de notre société, c’est à cette aune qu’il faut juger l’action – ou l’inaction – de l’Etat, c’est à cette aune qu’il faudra juger les sanctions que l’institution judiciaire infligera – ou non – aux coupables de l’agression. Ce n’est pas respecter les victimes que de vouloir empêcher le souverain – c’est-à-dire le peuple français – de constater leur souffrance et d’en demander des comptes à tous les responsables.

Bonnes et mauvaises victimes médiatiques

Faut-il faire un lien avec les désormais classiques accusations en « récupération » et « instrumentalisation », sans oublier « complotisme » et « populisme » – toujours « d’extrême-droite » bien sûr – dès que quelqu’un met en évidence un fait illustrant un phénomène de société qui ne va pas dans le sens de la bien-pensance ? Alors que, rappelons-le, la diffusion massive de la photo du petit Aylan Kurdi avait été applaudie par ceux-là mêmes qui voudraient qu’on ne parle pas de Lola, qu’on ne parle pas d’Enzo, qu’on ne parle pas de Jérémy Cohen, qu’on ne parle pas de Mégane, qu’on ne parle pas de Thomas.

Dans le cas d’espèce, celle des agresseurs qui se montre la plus enragée sur la vidéo porte un foulard islamique, et il semble que sa motivation est que sa victime aurait dénoncé son frère, un certain Yassine, qui l’aurait agressée sexuellement. On pense alors bien sûr au silence systématique des associations « féministes » progressistes face aux agressions (y compris sexuelles) dont se rendent coupables des « racisés ». On pense surtout aux travaux de Maurice Berger sur la dimension clanique de certaines diasporas présentes sur notre sol, notamment arabo-musulmanes et africaines.

Deux France face-à-face

Mais ce n’est pas tout. Si l’État n’assure plus la sécurité des citoyens, ceux-ci ne devront-ils pas tous se tourner vers des solidarités de type clanique pour espérer s’en sortir, ne pas être seuls face aux bandes, ou rechercher la « protection » de nouveaux seigneurs féodaux ? Il semble qu’après son agression, constatant au fil des jours, des semaines, des mois que l’enquête n’aboutissait à rien de concret et que la menace perdurait, la jeune victime ait fait appel à l’influenceur communautariste Bassem Braiki pour demander son aide, se prétendant tunisienne afin de le convaincre, et que c’est lui qui a permis la médiatisation de l’affaire et donc, très probablement, sa véritable prise en compte par les autorités. Souvenons-nous qu’à Dijon, déjà, c’est un imam et non la République qui a servi de « juge de paix » aux affrontements entre bandes maghrébines et tchétchènes. On en revient, encore et toujours, à l’implacable mécanique d’effondrement décrite par Ibn Khaldoun : l’empire en train de se déliter s’oppose avec violence à ce que les citoyens ordinaires puissent se défendre eux-mêmes, car ils pourraient alors résister à sa prédation fiscale, mais refuse de les protéger contre les barbares que des « élites » décadentes préfèrent essayer d’acheter, ou maintenir à distance en leur livrant le reste de la population…

Il est certain en tout cas qu’en plein débat – houleux – sur l’immigration, l’écho médiatique rencontré par des faits comme l’agression de Lyon n’arrange pas ceux qui veulent la poursuite de l’immigration massive et continuent à chanter les louanges du « vivre-ensemble » au mépris du réel – car ce qu’ils appellent « faits divers » est une tendance de fond, corroborée dans toute l’Europe par toutes les études statistiques sérieuses. Je laisse la conclusion au collectif Némésis, qui a répondu à la Préfecture du Rhône : « On arrêtera de diffuser les vidéos quand vous passerez plus de temps à traquer les auteurs de ce genre de méfaits plutôt que ceux qui partagent ladite vidéo. »



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Haut fonctionnaire, polytechnicien. Sécurité, anti-terrorisme, sciences des religions. Dernière publicatrion : "Refuser l'arbitraire: Qu'avons-nous encore à défendre ? Et sommes-nous prêts à ce que nos enfants livrent bataille pour le défendre ?" (FYP éditions, 2023)

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