L’arrivée d’un nouveau-né s’avère bien souvent « toxique » pour la sexualité du couple. Heureusement, le magazine féministe Causette fournit des solutions.
Chaque mois, le magazine Causette propose « le récit d’un moment d’épiphanie sexuelle ». Dans son dernier numéro, c’est Sidonie, éducatrice en santé sexuelle ayant « beaucoup pensé et politisé les questions de sexualité », qui a partagé une « pépite intime et politique » de sa vie érotique. Après la naissance de leur premier enfant, elle et son conjoint ont eu du mal à se retrouver, sexuellement parlant : « Il et elle ont toujours du désir l’un pour l’autre mais pas toujours le temps et l’espace pour s’y consacrer, écrit la journaliste de Causette sur le mode inclusif qui sied à ce magazine. Il et elle décident alors de consacrer un temps hebdomadaire de garde à leur duo amoureux, sans savoir ce qu’il ou elle feront ensemble de ce temps précieux. »
A lire aussi : Par ici le point G
Un soir qu’ils sont parvenus à faire garder le mioche, « il et elle ont rendez-vous l’un.e avec l’autre ». Les premiers gestes sont « assez basiques », mais « la magie opère » au moment où « les sexes se touchent pour la première fois ». Bref, c’est une affaire qui roule. Entre deux galipettes, Sidonie s’avise que, dans ce moment de félicité, elle n’est plus « la mère ni la cogestionnaire du foyer », ce qui lui décongestionne les neurones et le reste. Après ces « belles retrouvailles » avec son conjoint, elle a confié à Causette sa bisexualité, laquelle lui a permis de découvrir une approche « dé-hétérocentrée » du « sexe pénétratif ». Il faut dire que Sidonie découvre à chaque instant de son existence des choses étonnantes :« Je me suis même dit pendant le sexe que c’était fou, que c’était par là que la tête de mon bébé était passée ». Forts de cette expérience régénératrice, Sidonie et son conjoint n’hésitent plus à se débarrasser régulièrement de leur encombrant marmot :« Il et elle deviennent comme des amant.es fougeux.euses qui se retrouvent à l’hôtel », écrit la journaliste en précisant que « l’absence d’enfant fluidifie les choses ». C’est beau comme du Mona Chollet ! Et dire qu’il y a encore des anthropopithèques qui pensent que les magazines féministes sont une fumisterie.