L’école souffre aussi des envies de réformettes émanant de tous les côtés, alors qu’il faut construire une nouvelle Éducation nationale
Alors que de nombreuses personnalités publiques s’emparent enfin du problème immense de notre école française, il me semble pertinent d’effectuer certaines précisions d’importance pour poser clairement le constat de la situation de l’Éducation nationale. Car pour reprendre le titre de l’excellent livre d’Anne-Sophie Nogaret, Du mammouth au Titanic, il convient de dresser l’état des lieux de ce Titanic qu’est devenu au fil des décennies le système scolaire français. Or, s’il apparaît très clairement que le ministre actuel est disposé à faire bouger les lignes pour permettre quelques avancées, il apparait tout aussi évident que cet état des lieux est faussé, pour ne pas dire volontairement occulté pour ne fâcher que le moins de personnes possible.
Ne plus avoir peur de tout dire
Contrairement à ses positions qui sont une nouvelle fois la déclinaison du « en même temps » présidentiel, il est essentiel de dire les vrais constats sur l’école, et de le faire ouvertement, à visage découvert, sans masquer ses prétentions de réformes car cela renvoie l’image délétère d’une entourloupe cachée : il y a anguille sous roche, forcément ! Voilà ce que pensera la majorité des enseignants si notre ministre continue de louvoyer et de ne pas tout dire, par peur (électorale ?), par connivence avec certains ou tout simplement par ignorance de la situation que trop de gens ont intérêt à embellir.
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Je souhaite donc rétablir les choses à mon niveau, c’est-à-dire celui de l’école élémentaire, car c’est cette école que je connais le mieux, tant il est évident que c’est au primaire que presque tout se joue.
