Avec son premier roman d’espionnage, qui suit un militaire français parti sur le front de l’Est avec la LVF, Pierre Olivier nous rappelle que ce n’est pas avec des beaux sentiments qu’on fait de la littérature.
Jacques Doriot est revenu sur le devant de la scène. La députée LFI, Sophia Chikirou, proche de Jean-Luc Mélenchon, a récemment comparé le patron du PCF, Fabien Roussel, à Doriot[1], ancien communiste passé à la collaboration en 1940, fondateur du PPF (Parti Populaire Français), favorable à la victoire de l’Allemagne nazie, comme le maquignon Pierre Laval qui a débuté sa carrière politique sous les couleurs de la SFIO.
Pendant la guerre, le tribun Doriot, ancien ouvrier métallurgiste devenu député-maire de Saint-Denis, avant d’être exclu du PCF pour indiscipline, se range parmi les plus ardents zélateurs des nazis. Il crée la L.V.F. (Légion des volontaires français contre le bolchévisme), combat sur le front russe sous l’uniforme de la Wehrmacht. Certains collabos, planqués à Paris, n’hésitent pas à l’appeler « le Führer français ». L’écrivain
