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Hamas delenda est!

Les Français n’oublieront pas le 7 octobre


Hamas delenda est!
Jérusalem, 24 octobre 2023 © CHRISTOPHE ENA-POOL/SIPA

Emmanuel Macron, en visite en Israël, assure que la France fera tout ce qu’elle pourra pour «restaurer la paix et la stabilité». Mais les Israéliens ne peuvent pas faire la paix avec un mouvement terroriste dont le sadisme et la cruauté sont du niveau des Einsatzgruppen. En Occident, on ne trouve aucun juif ou non-juif, même des plus en colère, qui accepterait que l’on fasse aux islamistes et à leurs familles ce que le Hamas a fait à ses victimes.


Une surenchère délibérée

Comme l’espéraient les terroristes et leurs soutiens, le 7 octobre a pratiquement disparu du débat public. On parle du conflit israélo-palestinien, de Gaza, des frappes aériennes, des démonstrations de force des islamistes un peu partout dans le monde, et de la haine antisémite islamique qui ne se cache plus, même en Europe. Mais le 7 octobre semble déjà presque oublié. Alors que c’est essentiel. Le 7 octobre 2023, le Hamas s’est livré à une surenchère délibérée, planifiée dans la cruauté, le sadisme et l’horreur qui n’est certes pas sans précédent, mais relève de ce que l’humanité a pu faire de pire. C’est de l’ordre des Einsatzgruppen. Des écorcheurs. Du culte de Moloch à Carthage. Des Khmers rouges. De l’Etat Islamique. Ce n’est pas un débordement, le soudain déchaînement de sauvagerie d’une armée hors de contrôle : c’était voulu. Froidement décidé. Ce n’est, à vrai dire, même pas du terrorisme. C’est bien pire. Nous avons tous vu le corps presque nu et désarticulé de Shani Louk, exhibée comme un trophée de chasse à l’arrière d’un pick-up. Nous avons vu les vidéos diffusées par le Hamas lui-même de ces jeunes filles enlevées, et nous avons tous compris pourquoi leurs pantalons étaient pleins de sang à l’entrecuisse. Nous avons vu cette famille capturée dans sa propre maison, ce garçon pleurant sa sœur exécutée sous ses yeux. Le Hamas voulait que nous sachions, il a revendiqué les humiliations, les crimes, les tortures, les viols. Il en a été fier. Nous avons tous vu ces images prises et transmises par les terroristes, et nous avons vu ceux qui se réjouissaient de ces exactions, qui applaudissaient la razzia, le pogrom, dès le premier jour, avant même la première riposte d’Israël. Et depuis, nous ne cessons de découvrir chaque jour un peu plus la barbarie. Les fous d’Allah ont arraché les yeux d’un homme, découpé les seins de sa femme, tranché la jambe de leur fille avant de les tuer. Brûlé vif des vieillards, des enfants, des bébés. Violé et torturé, partout où ils l’ont pu, des femmes devant leurs maris, des maris devant leurs femmes, des enfants devant leurs parents, des parents devant leurs enfants. Bien des religions ont imaginé les tourments de l’enfer. Le Hamas a fait pire, pire que le Tartare, pire que les descriptions de Dante : il a obligé des gens à regarder, impuissants, pendant qu’il infligeait l’enfer à ceux qu’ils aimaient, et à entendre leurs cris de détresse sans pouvoir rien faire, en sachant que d’autres tortures allaient venir, encore, et encore. Voilà ce qu’a fait le Hamas.

Il faut lire le communiqué de la Société Psychanalytique en Israël : « La cruauté, le sadisme dirigés contre des bébés, des enfants et de jeunes adolescents, beaucoup d’entre eux ont été mutilés à vif, violés et torturés après avoir été forcés d’assister à l’assassinat de leurs parents, et parfois de leur famille toute entière, relève de l’impensable. (….) Le fait de cibler de manière délibérée et sadique des bébés et des enfants pour les violer, les torturer et les assassiner est une manière de faire voler en éclats ce qu’il y a de plus fondamentalement humain en l’humain. (….) Ceci n’a rien à voir avec toute forme de revendication territoriale ou de conflit quel qu’il soit, mais a tout à voir avec une idéalisation perverse de la mort et de la torture. » Aucune cause ne peut justifier une telle abomination. Pas même une cause juste.

La paix n’est pas pour demain

Le 6 octobre, on pouvait encore, légitimement, débattre des droits des uns et des autres, des torts des uns et des autres, des fautes des uns et des autres. Le 6 octobre, on pouvait encore penser qu’il s’agissait d’un conflit douloureux mais tragiquement humain entre Etats, entre peuples, entre organisations, pour le contrôle d’un territoire. Le 6 octobre, on pouvait encore vouloir entendre et comprendre les deux camps, et malgré les drames, malgré les dommages collatéraux, œuvrer avant tout au pardon mutuel et à la paix des braves. Et c’était légitime. Mais le 7 octobre, tout a changé.

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Le mal fait partie de l’être humain, nous le savons. Mais le Hamas a choisi de rejeter le conflit humain entre le bien et le mal pour n’embrasser que le mal, à l’état pur. La cause qu’il dit défendre importe peu, désormais. Le Hamas doit être anéanti. Toute critique faite à la politique israélienne, tout appel à la paix, toute demande de cessez-le-feu pour protéger les enfants de Gaza – les enfants que le Hamas et ses complices utilisent comme boucliers humains, alors qu’Israël a averti, alerté, laissé aux civils le temps d’évacuer – tout cela doit être précédé de cette exigence absolue : le Hamas doit être anéanti. Quiconque oublie ce prérequis aura beau se draper dans les plus belles intentions du monde, se réclamer des plus beaux principes, il ne fera que défendre l’une des pires abjections de l’histoire humaine. Le Hamas doit être anéanti, et tous ses membres – y compris ceux qui plastronnent bien à l’abri dans le luxe chez nos « amis » qataris – doivent être livrés à la justice israélienne, ou exécutés.

Mensonges

Et il faut, ici en France, refuser les mensonges, c’est le moins que nous puissions faire. Ce que nous avons vu place de la République, ce ne sont évidemment pas des manifestations pour la paix : des manifestations pour la paix auraient mis côte-à-côte des drapeaux israéliens et palestiniens, et condamné le Hamas avec lequel il ne peut y avoir de paix. Ce ne sont pas des manifestations pour la Palestine : des manifestations pour la Palestine auraient dénoncé le Hamas qui détourne à son seul profit l’aide internationale massivement déversée sur ce territoire (manifestement, en pure perte). Ce ne sont pas des manifestations pour les Gazaouis innocents (car il y en a) : des manifestations au profit de ceux qui ne soutiennent pas le Hamas auraient dénoncé fermement la brutalité avec laquelle ce groupe terroriste réprime toute opposition, utilise des innocents comme boucliers humains, et empêche les populations civiles de fuir des affrontements qu’il a, rappelons-le, lui-même provoqués et dont il porte l’entière responsabilité. Ce que nous avons vu place de la République, et un peu partout dans le monde, est donc autre chose. Ce sont des manifestations de soutien au Hamas et à sa cause, la conquête islamique du monde et le droit pour les adorateurs d’Allah de se déchaîner et d’infliger, partout, les mêmes supplices que ceux auxquels le Hamas s’est livré le 7 octobre. Ce sont des manifestations qui font délibérément écho à celle de Berlin où une synagogue a été incendiée, à celle de Londres qui a vu retentir des appels à l’anéantissement des Juifs et au jihad. Ce sont des manifestations qui ont choisi le camp ennemi dans un conflit désormais impossible à nier entre deux civilisations, que l’on ne peut en aucun cas renvoyer dos-à-dos. L’une, qui sait les dures nécessités de la guerre mais y fixe néanmoins des limites, juge les monstruosités du 7 octobre intolérables quels que soient les prétextes avancés par leurs auteurs, et les condamnerait également si elles étaient perpétrées contre ses ennemis. Parmi tous ceux qui défendent aujourd’hui Israël, parmi tous ceux qui sont attachés à la civilisation européenne, je n’en connais aucun, juif ou non-juif, même des plus en colère, qui accepterait que l’on fasse aux islamistes et à leurs familles ce que le Hamas a fait à ses victimes. L’autre, pour qui le terrorisme le plus abject est un mode d’action acceptable en faveur d’une guerre religieuse totale, et dont beaucoup de membres semblent n’avoir aucune véritable empathie pour quiconque n’appartient pas à leur communauté : voyez comme les autorités religieuses de l’islam, nombre de pays musulmans et la « rue arabe » ont soigneusement évité de condamner le Hamas, même en étant parfaitement conscients de ses crimes, quand ils ne l’ont pas ouvertement soutenu.

Et ces manifestations sont ponctuées des mêmes cris que les tortures sadiques du 7 octobre : « Allah akbar », ce qui n’a jamais voulu dire « Dieu est grand » mais, littéralement, « le dieu est plus grand », c’est-à-dire « le dieu de l’islam est plus grand que tout », plus grand que l’humanité de l’homme, plus grand que ce qui devrait empêcher un être humain d’ouvrir le ventre d’une femme enceinte pour en arracher son bébé et le décapiter sous ses yeux avant de la décapiter elle aussi. Souvenez-vous d’Ibn Hazm, qu’évoquait Benoît XVI dans son discours de Ratisbonne : pour ce théologien musulman, « si Allah ordonnait de faire le mal et de croire des mensonges, il faudrait faire le mal et croire des mensonges. » Oui, Allah se proclame et se croit plus grand que tout, au-dessus de tout, de toute morale, de toute dignité, de toute décence. Comme le croient bien des monstres.

Le Hamas doit être anéanti. Ses soutiens doivent être poursuivis. Les idéologies qui tentent de justifier ce qui s’est passé le 7 octobre doivent être dénoncées, combattues, jetées à terre, qu’il s’agisse de l’islamisme ou des multiples gauchismes (déconstruction, décolonialisme, convergence des luttes, etc.) qui fantasment l’anéantissement d’Israël comme ils fantasment l’anéantissement de notre civilisation tout entière. L’Occident doit comprendre qu’il joue sa survie sur la prise de conscience collective d’une évidence : aucun « vivre-ensemble » n’est possible avec ceux qu’anime une telle haine contre Israël et contre les Juifs. Aucun « vivre-ensemble » n’est possible avec ceux qui choisissent le camp du Hamas plutôt que celui d’Israël. Tenter de se convaincre du contraire, c’est préparer des bains de sang.




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Haut fonctionnaire, polytechnicien. Sécurité, anti-terrorisme, sciences des religions. Dernière publicatrion : "Refuser l'arbitraire: Qu'avons-nous encore à défendre ? Et sommes-nous prêts à ce que nos enfants livrent bataille pour le défendre ?" (FYP éditions, 2023)

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