Son dernier film, The Old Oak, sort le 25 octobre.
Il est bien fini le temps où Ken Loach savait faire des films sociaux sans tomber dans la caricature de lui-même et un misérabilisme lacrymal de mauvais aloi. Désormais, de film en film, le cinéaste militant nous sert le même brouet.
Déplaisant
Cette fois, il porte son regard sur une ancienne ville minière frappée par le chômage qui a le mauvais goût de ne pas accueillir sans réticence des réfugiés syriens. Sans finesse, Loach stigmatise une population socialement à terre qui ne fait pas assez preuve d’empathie. On aimerait assurément plus de complexité dans un traitement presque unilatéral. On aimerait que le bon apôtre cinéaste fasse preuve d’un peu plus de compréhension et d’écoute. On en viendrait à croire qu’il a envie de changer le peuple dès lors que le peuple en question ne pense pas comme lui… Le film devient alors déplaisant dans sa façon d’instrumentaliser la réalité.
La rude question migratoire mérite mieux que ce procès en inhumanité intenté à une population en plein désarroi.
En salles demain.