Le film tiré du récit de Vanessa Springora sur sa relation toxique, quand elle avait 14 ans, avec l’écrivain Gabriel Matzneff, film que la plus grande partie de la presse descend en flammes, est-il si mauvais que ça ?
Mon officier traitant chez Causeur, m’a lancé il y a trois jours : « Je vous mets au défi de nous écrire cette semaine un truc passionnant qui ne parle pas d’Israël et de Gaza ! Pourquoi pas le film sur Matzneff ? » (Entretemps, un islamiste a assassiné un enseignant à Arras — l’actualité va parfois très vite, et une horreur se substitue à une autre… Quand nous aurons compris qu’on ne négocie pas avec des fous de Dieu, nous aurons fait un grand pas.) Je résiste rarement à une provocation du genre « t’es pas cap’ ». Mais là, j’avais été échaudé au préalable. Une amie, qui connaît bien Matzneff, était allée voir Le Consentement, et en était ressortie horrifiée : « Le pire navet que j’ai jamais vu au cinéma ! C’est très mauvais, sans aucun intérêt, glauque, morbide, une caricature grossière. Rouve est très laid et sans aucune élégance : il ne suffit pas de se raser le crâne pour ressembler à Matzneff. Quelle pauvre tache ce type ! Et la réalisatrice qui se croit obligée de faire boire du lait (pour la croissance
